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NÉPAL

Au Népal, il ouvre un skatepark pour sortir les jeunes de la rue

Ujwol Dangol (en haut, quatrième en partant de la droite) entouré de jeunes skateurs au skatepark de Katmandou. Photo de Tamang Bijay, publiée sur Facebook le 19 septembre 2018.
Ujwol Dangol (en haut, quatrième en partant de la droite) entouré de jeunes skateurs au skatepark de Katmandou. Photo de Tamang Bijay, publiée sur Facebook le 19 septembre 2018.
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Ujwol Dangol, 27 ans, est tombé amoureux du skateboard à 15 ans, quand il a vu un touriste japonais enchaîner des figures dans un quartier touristique de Katmandou. Il a depuis ouvert un skatepark et un skateshop, les premiers de la ville, et rassemblé des centaines de jeunes autour de ce sport de glisse.

Dévastée par un tremblement de terre de magnitude 7,9 en avril 2015, la ville de Katmandou se reconstruit peu à peu. Un an après la catastrophe, en 2016, un jeune Népalais a ouvert le premier skatepark de la ville, pour offrir aux jeunes un endroit où se défouler après les cours, loin de la rue, de ses bagarres et de la marijuana.

De jeunes skateurs enchaînent les figures dans le skatepark de Katmandou. Vidéo publiée sur Facebook le 7 juin 2018.

"Avec le skate, les jeunes trouvent une nouvelle famille"

Ujwol Dangol, 27 ans, est le gérant du skatepark de Katmandou et du magasin Hamro Skateshop.

Ujwol Dangol au comptoir de son magasin. Photo publiée sur Facebook en octobre 2015.

 

Quand j’avais 15 ans, en sortant du lycée, j’ai vu un touriste japonais enchaîner des tricks [figures] dans le quartier touristique de Katmandou. J’étais complètement fasciné. En rentrant à la maison, j’ai demandé à mes parents de m’acheter un skateboard. Ils m’ont dit oui, à la condition que j’aie des bonnes notes à l’école. J’ai travaillé dur et j’en ai finalement eu un.

Aujourd’hui, j’ai 27 ans et mon amour pour le skate est toujours aussi fort.

Un skateur enchaîne les figures ollie, nose manual wheeling, kickflip to fackie, backside 50-50, gap et switch hardflip dans le skatepark de Katmandou. Vidéo publiée sur Facebook le 24 septembre 2018.

 

Quand j’étais ado, on n’avait pas facilement accès aux ordinateurs ou à Internet. Du coup, j’ai appris à skater tout seul. On a formé une équipe avec des amis, on était quatre et on faisait du skate un peu partout dans la rue, à l’université, sur les terrains de basket...

Depuis cette époque, le skate a gagné en popularité. J’ai enregistré 790 skateurs dans le registre de mon magasin et, tous les jours, une vingtaine d’enfants et d’adolescents viennent au skatepark.

 

"Sortir de la rue"

 

C’est génial parce que la communauté permet à ces enfants de sortir de la rue, d’éviter de traîner dehors à faire n’importe quoi. Au lieu de se bagarrer, de fumer des cigarettes ou des joints, ils s’amusent, prennent conscience et soin de leur corps avec le sport, et trouvent dans la communauté une nouvelle famille.

Un skateur dans les rues de Katmandou. Photo de Vinh Francis Guyait, 2015.

 

Un adolescent de 15 ans passait par exemple tout son temps libre à consommer du cannabis dans la rue. Il nous a rejoint et est devenu un des meilleurs skateurs de la ville. Il fume très rarement maintenant, parce qu’il veut rester à son meilleur niveau physique pour les compétitions qu’on organise.

Ici, tout le monde est le bienvenu. Peu importe son âge, son genre, ses capacités physiques ou sa classe sociale.

En plus du skatepark inauguré en 2016, Ujwol Dangol a ouvert le premier magasin spécialisé de Katmandou, où il vend tout le matériel nécessaire à la pratique du skate : planches, roues, grips [feuille de papier texturisé permettant de réaliser des figures] depuis le sous-sol de la maison familiale. L’endroit est aujourd’hui le point de rencontre privilégié de tous les skateurs de la ville.

Depuis 2015, l'association Skatemandu oeuvre à la promotion du skateboard au Népal, en partenariat avec ses figures clefs comme Ujwol Dangol.

 

Suivez l'essor du skate népalais sur la page Instagram du magasin d'Ujwol Dangol en cliquant ici.

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