Rennes. Avec ses enfants, elle vit au milieu des cafards

Des cafards grouillent par milliers. Ils courent dans un placard. Se font un nid derrière le réfrigérateur, ou sortent du four à micro-ondes…

Ayan Hassan, 32 ans, vit l’enfer depuis janvier 2017 dans son appartement de la rue de la Volga, au Blosne. Le T5 où loge la jeune femme, enceinte de six mois, avec ses trois jeunes enfants, est infesté.

« Au début je ne me suis pas inquiétée, confie-t-elle. Puis le phénomène s’est amplifié. J’ai alors prévenu Archipel habitat, mon bailleur social. Ils ont mis du temps à me croire. »

« Un vrai cauchemar »

Elle raconte que la situation est devenue intenable. Depuis un an et demi, Ayan a acheté puis racheté des produits. Rien à faire.

« Au début, Archipel habitat envoyait une entreprise une fois par mois. Aujourd’hui, c’est toutes les semaines. Elle a mis des fumigènes dernièrement, mais rien ne marche ». 

La jeune femme   insiste : « Et vous avez vu, c’est propre chez moi ! Ça passe partout. Ils arrivent par les tuyaux, les huisseries, les conduits… C’est un vrai cauchemar » , lâche-t-elle, désespérée.

La jeune mère, âgée de 32 ans, a beau récurer son logement de fond en comble, rien n’y fait. « Il y en a de plus en plus. Bientôt, c’est l’immeuble tout entier qui sera infesté » . Cédric, le père des trois enfants s’inquiète pour leur santé : « Les cafards peuvent transmettre des maladies », confie-t-il.

Des cafards sous la couette

Même les nuits sont chaotiques. « Une nuit dans mon lit, cela me démangeait sur les jambes. Et là j’ai découvert une quantité effrayante de cafards sous ma couette. D’autres se sont incrustés entre les matelas et sommiers des enfants. Je ne vis plus. » Elle raconte secouer les draps de tous les lits chaque jour.

Dans l’immeuble, ce n’est pas le seul appartement à avoir été infesté. D’après Ayan, ils seraient trois appartements concernés par cette invasion de cafards. Contacté, le bailleur social, Archipel Habitat, affirme mesurer l’ampleur des dégâts.

« Une entreprise est passée plusieurs fois pour la désinsectisation. Mais le problème n’a pas été traité à la source. Le process est en cours. Des rendez-vous sont pris avec chacun des locataires voisins. Une fois que nous aurons traité l’ensemble des appartements, il n’y aura plus de cafards. »