Municipales : PS, EELV et PCF décident d’un vaste rassemblement

Harlem Désir, le premier secrétaire du PS, a affirmé lundi que son parti, Europe-Ecologie les Verts et le Parti communiste avaient « décidé du rassemblement le plus large » possible pour le deuxième tour des municipales. Parce que c’est la condition de la mobilisation dimanche prochain, c’est la condition de la victoire et surtout c’est la condition de l’action pour nos concitoyens pendant les six ans qui viennent », a lancé le patron du PS. Cette décision a été prise à l’issue d’une rencontre dimanche soir entre trois délégations de chacun de ces partis, au siège du PS, au lendemain du sérieux revers enregistré par le parti et la majorité. « Dès hier soir, ici même nous avons rencontré avec Guillaume Bachelay (numéro 2 du PS) et Christophe Borgel (chargé des élections, ndlr) une délégation d’EELV conduite par Emmanuelle Cosse et une délégation du PCF conduite par Pierre Laurent », a précisé Harlem Désir.

« Je crois à la politique. Rien n’est joué. Il n’y a pas de fatalité », a-t-il lancé. « Dans beaucoup de villes la gauche peut l’emporter si elle sait se rassembler et si elle sait mobiliser (ses) concitoyens ». « Le rassemblement est d’autant plus nécessaire qu’il faut faire barrage à la droite mais aussi à l’extrême droite », a-t-il ajouté, réitérant son appel à tout faire pour empêcher que le FN ne prenne des villes.

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Les analyses et les réactions politiques après ce premier tour

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Face au risque du FN, Harlem Désir a d’ailleurs annoncé que les listes PS seraient retirées à Tarascon (Bouches-du-Rhône) et à Saint-Gilles (Gard). Sur ce point, il semble qu’Harlem Désir ait fait une erreur puisqu’à Tarascon, le PS est arrivé en quatrième position avec 6,43 % des voix et ne pouvait donc pas se maintenir. A Saint-Gilles, Gilbert Collard (FN) est arrivé en tête, la liste UMP est deuxième à 25,36% et la liste d’union de la gauche-PS troisième à 23,14%. Harlem Désir n’a pas évoqué le cas de Béziers où Robert Menard, soutenu par le FN, est largement en tête.

Interrogé par la presse sur Perpignan, il a répondu : « Nous sommes en train de faire appliquer cette position dans toutes les villes ». A Perpignan, le vice-président du Front national Louis Aliot a obtenu 34,20% des suffrages, devançant le sortant UMP Jean-Marc Pujol (30,57%) et le député PS Jacques Cresta (11,92%).

D’ici là, le Parti socialiste tiendra son bureau national (exécutif du parti) lundi à 16H00 pour « discuter des leçons du premier tour » des municipales et examiner les « conditions du rassemblement de la gauche », a annoncé le PS. « On va discuter des leçons du premier tour et on discutera comment on entend et on répond aux messages forts envoyés pour mobiliser les abstentionnistes du premier tour », a déclaré à l’AFP David Assouline, porte-parole du parti. « On va discuter des conditions du rassemblement de la gauche et du sursaut nécessaire qu’il faut maintenant provoquer dans les jours qui viennent », a-t-il ajouté. Selon lui, « les solutions ne sont ni à droite et encore moins à l’extrême droite ».

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