RMC Conso
Conso

L'alerte de l'Office national des forêts: "Il y a 1500 tonnes de déchets sauvages en Île-de-France"

La région Ile-de-France va débourser 100.000 euros pour nettoyer la forêt de Saint-Germain-en-Laye et de Marly-le-Roi. Les dépôts sauvages y sont tellement nombreux que l'Office national des forêts ne peut plus faire face.

1500 tonnes de déchets sauvages dans les forêts domaniales d'Ile-de-France. Des déchets qui coûtent 1 million d'euros à évacuer. L'Office national des forêts tire la sonnette d'alarme car il ne parvient pas à faire face à l'ampleur de ces dépôts. La forêt de Saint-Germain-en-Laye est particulièrement touchée.

"Il y a des sacs avec du ciment, avec du plâtre, des gravats", déplore Michel Béal, le directeur de l'Office national des forêts dans l'ouest parisien. Il ne peut plus faire face à ce problème: "L'ONF n'est plus en mesure d'enlever tous ces déchets car ils sont vraiment en trop grand nombre".

Sur RMC, Éric Goulouzelle, de l'Office national des forêts, confie son exaspération: "Il y a 1500 tonnes de déchets en Île-de-France et 90% proviennent du BTP. La pollution est hausse à cause de ces dépôts sauvages".

Le maire de la commune Arnaud Péricard essaie de son côté de tout faire pour arrêter l'accumulation des dépôts sauvages: "On a 'taluté', c'est-à-dire que l'on met des obstacles pour que les camionnettes ne puissent plus venir. On met aussi des caméras". "Il y a une appli désormais qui permet de signaler les déchets" souligne de son côté, Éric Goulouzelle, de l'ONF.

"L'objectif est de traiter les dépôts sauvages le plus vite possible"

Démarche pour lesquelles il est soutenu par la région. Une application, ACDéchet, est aussi à l'essai dans la forêt de Fontainebleau: les promeneurs pourront prendre en photo les tas qui se forment pour qu'ils disparaissent au plus vite.

Jean Philippe Dugoin-Clément est en charge de l'environnement au conseil régional:

"Concernant les déchets, c'est la même chose que pour les tags. Lorsque vous ne nettoyez pas un mur, vous allez avoir un deuxième tag, puis un troisième jusqu'à ce que le mur ne soit plus qu'un gigantesque tag. L'objectif est de traiter les dépôts sauvages le plus vite possible pour éviter qu'ils ne prolifèrent, grâce aux citoyens".

Une proposition de loi préconisant d'augmenter le prix des amendes a aussi été déposée la semaine dernière.

Mahault Becker-Granier (avec P.B.)