Les cartes de crédit de l’ancienne très puissante Faffe (Fondation andalouse – fonds de formation et d’emploi) ne servaient pas qu’à payer des “frais de représentation”.

Le directeur de cette agence, dissoute en 2011, dépendait du ministère de l’Emploi du gouvernement autonome d’Andalousie – à l’époque, et encore aujourd’hui, socialiste. Il se servait amplement des 6 cartes de crédit mises à sa disposition par le gouvernement autonome, a révélé cette semaine le quotidien ABC, qui détaille que “l’ex-haut fonctionnaire du gouvernement andalou a effectué [en six ans] 43 paiements pour un montant de 31 969 euros”, dans des maisons closes – des “locaux pour adultes”, précisent avec euphémisme les limiers de la Garde civile chargés de l’enquête.

Près de 22 000 euros en restaurants

En Espagne, la prostitution n’est ni légale ni illégale, mais tolérée, et nombreux sont les “locaux pour adultes”. ABC, qui a sans doute eu accès au dossier de la Garde civile, se régale : “Dans la nuit du 22 mars 2010, le directeur de la Faffe a dépensé, avec une carte de crédit de représentation, 14 737 euros entre 20 h 50 et 2 h 43” dans un des bordels les plus connus de Séville, la capitale andalouse.

Les désormais fameuses cartes de crédit auraient aussi permis de payer “21 725 euros”, précise ABC, dans les plus fameux restaurants de Séville. Les chômeurs andalous n’en auront malheureusement pas profité.