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Trois heures de garde à vue pour avoir mal scanné des articles chez Ikea

Une étudiante a raconté sur Twitter comment une simple erreur en caisse libre-service l’a conduite plusieurs heures en garde à vue pour « vol à l’étalage ». Ikea a finalement retiré sa plainte.

Publié le 11 octobre 2018 à 12h12, modifié le 11 octobre 2018 à 15h06 Temps de Lecture 2 min.

Certains clients d’Ikea ne pourront pas s’empêcher de penser à cette histoire traumatisante avant de passer en caisse libre-service. Une étudiante strasbourgeoise a raconté sur Twitter comment elle a fini en garde à vue avec son père pour avoir mal scanné des boîtes en verre.

Dans une trentaine de tweets publiés mardi 9 octobre – dont l’un a été partagé plus de 30 000 fois –, la jeune femme détaille ce qui ressemble à première vue à une mauvaise blague. Lundi 1er octobre, Emilie et son père décident d’acheter quatre boîtes « Tupperware » repérées sur Internet dans ce magasin de meubles situé à Strasbourg.

En sortant de la « caisse-minute », Emilie et son père sont arrêtés par un vigile. Celui-ci leur fait remarquer qu’ils n’ont pas payé leurs quatre bocaux en verre. Elle explique avoir uniquement bippé le code-barre situé sur les couvercles, sans s’être aperçue que les bocaux avaient un coût distinct et devaient être également bippés.

Le père fait amende honorable, explique sa fille sur Twitter, et propose de payer les quatre bocaux oubliés. « Pas de souci, ça arrive souvent », aurait assuré l’homme chargé de la sécurité, avant de contacter le directeur du magasin, « question de règlement ».

C’est à ce moment que les choses tournent mal, toujours selon la version de la jeune femme :

Le directeur ne veut rien entendre et appelle la police. Une policière, visiblement accompagnée d’étudiants en observation, décide de les embarquer au commissariat pour « vol à l’étalage ».

« Je m’étais déjà faite à l’idée que j’étais une délinquante »

La Strasbourgeoise raconte ensuite son arrivée et celle de son père au commissariat, dans deux voitures de police différentes, puis l’annonce des 24 heures de garde à vue. Après plusieurs heures passées au commissariat, dans deux cellules séparées, le père et sa fille parviennent à trouver l’oreille attentive d’un autre policier.

A ce moment, l’équipe qui les a placés en garde à vue a changé, explique Emilie, et le policier ne comprend pas comment ces deux personnes ont pu être embarquées pour une simple erreur de scannage. « Pendant ce temps j’ai mis une heure à pouvoir aller aux WC, j’ai dû faire pipi en position squat équilibre, j’étais dans le mal. Je m’étais déjà faite à l’idée que j’étais une délinquante », ironise-t-elle.

Les heures passent et une policière finit par demander aux « suspects » de relater les faits. « Je dis que je me suis excusée et qu’on voulait payer, elle comprend pas car on lui avait dit qu’on avait vraiment volé et beaucoup de trucs », raconte-t-elle. S’ensuit un retour en cellule puis un prélèvement ADN.

L’imbroglio prend fin et le père et sa fille finissent par être libérés après trois heures de garde à vue. « Première phrase que mon père me dit : “Alors cette sortie père-fille, t’en as pensé quoi ?” », plaisante aujourd’hui Emilie.

Contactée par 20 Minutes, la police du Bas-Rhin a confirmé « la plainte déposée par le directeur de l’établissement pour vol à l’étalage (classée sans suite par le parquet) et l’intervention des forces de l’ordre selon une “procédure habituelle” ».

Face au tollé provoqué par cette histoire sur les réseaux sociaux, Ikea France a annoncé mercredi avoir retiré sa plainte. Présentant ses excuses, la marque suédoise assure « toujours privilégier le dialogue et regretter sincèrement cette situation ».

La victime de cette longue journée en tire, elle, d’autres enseignements : « Morale de l’histoire : scannez bien vos articles et n’oubliez pas que vous pouvez aller en garde à vue pour des Tupperware. »

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