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François Ruffin a mêlé la parole aux actes. Au lendemain de son coup de gueule retentissant à l'Assemblée, l'Insoumis a dévoilé, vendredi 12 octobre, la liste des députés de La République en marche coupables, selon lui, d'avoir rejeté une proposition de loi visant à mieux encadrer « des élèves en situation de handicap ».
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« Voici les noms des 70 députés qui ont empêché qu'un débat ait lieu sur le statut des accompagnantes pour enfants handicapés. Nulle délation, juste de l'information sur les choix de vos élus », a lâché l'élu dans un tweet repéré vendredi par nos confrères du Huffington Post.
Chose promise, chose due. Voici les noms des 70 députés qui ont empêché qu'un débat ait lieu sur le statut des accompagnantes pour enfants handicapés. Nulle délation, juste de l'information sur les choix de vos élus.https://t.co/vJGTufCEaX
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) 12 octobre 2018
« Incitation à la haine »
Une bravade qui a aussitôt provoqué une levée de boucliers dans les rangs de la majorité présidentielle. Particulièrement remontée, la députée de Paris Anne-Christine Lang a accusé le réalisateur du documentaire Merci Patron de faire de la « délation ». Pire, il s'agirait, selon l'élue, de « méthodes de voyou » relevant de l'« incitation à la haine ».
C’est quoi l’idée? Qu’ils soient insultés, agressés, violentés? Sur Internet? Physiquement?
— Anne-Christine Lang (@AChristine_Lang) 12 octobre 2018
Ça s’appelle de la délation, de l’incitation à la haine. Ce sont des méthodes de voyous @Francois_Ruffin ! #PPL #Handicap https://t.co/hEf6mQPXos
Loin de se démonter, François Ruffin s'est livré à une petite leçon sur la démocratie : « Si vous souhaitez que vos votes, vos propositions, vos discours restent cachés, il fallait entrer dans un conseil d'administration d'une grande entreprise. Ici, c'est l'Assemblée. Même si, souvent, vous confondez. »
La veille, l'Insoumis avait rabroué ses collègues LREM dont le vote, à 70 voix contre 54, avait permis de retoquer une proposition de loi LR pour « l'inclusion des élèves en situation de handicap ». Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer avait mis en avant « le chemin » déjà pris par le gouvernement et une concertation à venir. « Vous n'avez même pas participé aux échanges. Vous vous êtes contentés, en groupe, en troupeau, de voter contre, contre, contre, contre, de lever la main en cadence, comme des Playmobil. (...) Vous allez voter une motion de rejet préalable. Ça porte bien son nom, rejet préalable. C'est-à-dire que la discussion n'aura même pas lieu, que le texte ne sera même pas examiné. Vous empêchez carrément le débat, vous l'interdisez. Sur ce thème, les enfants handicapés, leurs accompagnants, j'espère que le pays ne vous le pardonnera pas », avait-il tonné sous les ors de l'hémicycle.
Si son indignation exhale sa démagogie par la forme il n'en a pas moins raison sur le fond : les deputés ne doivent pas cacher leur vote. Je veux savoir pour qui j'ai voté ; P
. PS : j'ai voté MACRON pour eviter les populistes de droite et de gauche et je le ferais à nouveau à défaut d'un candidat style BARRE, MENDES à fotiori DE GAULLE avaient le sens de k'etat
Pourquoi s'étonner ?
Cela fait parti du kit de base de l'extrême gauche.
On dénonce, on se transforme en procureur des autres à longueur de temps et quand on arrive au pouvoir, on ruine le pays en quelques mois, puis on disqualifie les opposants avant de les mettre en prison et de faire le coup de la citadelle assiégée par les infâmes capitalistes, y compris quand ce sont les plus pauvres qui sont dans la rue.
Le soutien de M. Melenchon et de LFI au régime Castriste et aux autres dictatures d'Amérique latine n'est que le reflet de ce mode de fonctionnement.
On parle au nom du peuple et après on installe la dictature au nom du peuple, toujours avec la même bonne conscience et le sentiment de supériorité qui va avec.
Quand on commente il faut rester strictement sur le sujet et pas dévier sur des situations différentes qui relèvent du personnel. En l'occurrence ici c'est l'accompagnement d'élèves en difficulté. Je sais que c'est difficile de transformer un établissement pour favoriser cet accueil d'ou la nécessité d'avoir des accompagnateurs formés, payés, respectés. Cela fait des frais et donc il ne faut pas être démagogique en supprimant des impôts qui auraient pu servir à ces frais (de plus en plus élevés) puisque les communes vont être sollicitées pour payer ces frais supplémentaires. Je trouve ridicule de dénoncer les idées, respectables, de ces élus qui ne sont pas du même bord que soi, ce qui ne fait que de la division entre français et c'est très moche. Mais l'exemple vient peut-être d'en haut ?.