L’opposant russe numéro un, Alexeï Navalny, a été libéré de prison dimanche après avoir passé environ un mois et demi en prison au terme de deux condamnations successives pour avoir organisé des manifestations contre le Kremlin et la corruption, l’année dernière.
Ainsi, le 28 août, il a été condamné à trente jours de prison pour l’appel à une manifestation non autorisée en janvier, durant laquelle il avait appelé à boycotter l’élection présidentielle du 18 mars. Le charismatique blogueur anticorruption avait alors accusé les autorités de l’avoir envoyé en prison pour l’empêcher de manifester le 9 septembre contre un projet gouvernemental de réforme des retraites, alors que se tenaient des élections locales. Malgré son emprisonnement ce jour-là, des milliers de Russes ont répondu à son appel dans tout le pays et la police a procédé à des dizaines d’arrestations, de manière parfois très musclée.
Un écho particulier auprès des jeunes
Le 24 septembre, à peine sorti de prison, Alexeï Navalny a de nouveau été arrêté et condamné à vingt jours de détention pour avoir appelé à manifester contre la très impopulaire réforme des retraites. Cette réforme prévoyant le relèvement de cinq ans de l’âge de la retraite en Russie a, finalement, été promulguée le 3 octobre par le président russe, Vladimir Poutine.
Alexeï Navalny est devenu la principale figure de l’opposition russe depuis d’imposantes manifestations en 2011 et 2012. Plusieurs rassemblements qui comptent parmi les plus importants récemment organisés en Russie se sont déroulés à son appel et sa rhétorique anticorruption trouve un écho particulier auprès des jeunes qui le suivent sur Internet.
M. Navalny, qui avait été empêché de participer à l’élection présidentielle de mars, avait déjà été emprisonné durant un mois en juin, pour avoir organisé des manifestations contre Vladimir Poutine, avant sa prise de fonctions en mai pour un quatrième mandat.
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