Par SudOuest.fr avec AFP
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Le maire de Bordeaux a confirmé qu'il n'était plus membre des Républicains, dont il regrette l'attitude conciliante vis-à-vis du Premier ministre hongrois Viktor Orban

A sept mois des élections européennes, Alain Juppé n'a toujours pas dit quel camp il soutiendrait mais cache de moins en moins sa proximité idéologique avec Emmanuel Macron . Dans une interview parue ce jeudi dans "Le Point", le maire de Bordeaux a estimé que le président de la République pouvait être un "rempart" contre les populismes européens incarnés notamment par l'Italien Matteo Salvini et le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

"Son projet européen est cohérent et ambitieux, je le partage très largement" , a-t-il déclaré. "La grande difficulté d'Emmanuel Macron est que, pour réussir à sortir l'Europe de l'ornière, il ne peut agir seul. Et aujourd'hui, malheureusement, le partenaire sur lequel il faut qu'il s'appuie, la Chancelière allemande, est fragilisée. Ce qui lui complique beaucoup la tâche".

"Les idées de Viktor Orban ne sont pas les nôtres"

Pour les européennes, Alain Juppé dira ce qu'il pense "le moment venu". "Quand les projets européens seront sur la table, ce qui n'est pas encore le cas. J'affirmerai ce qui me semble pertinent, ce qui va dans le bon sens. Mais je n'ai pas envie de me relancer dans le combat électoral", a précisé le maire de Bordeaux.

Il a par ailleurs regretté que des eurodéputés LR n'aient pas voté le principe des sanctions contre le Premier ministre hongrois Viktor Orban . "C'est vrai que Wauquiez a fait des déclarations plutôt sympathiques sur Orban". Mais "dans le combat sur les valeurs, il faut être clair. Les idées sur lesquelles se fonde la politique de M. Orban, ne sont pas les nôtres".

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"Si j'avais été parlementaire européen, je n'aurais pas hésité trente secondes, et je regrette que certains membres de la famille politique à laquelle j'ai appartenu se soient prêtés à ce vote qui est un peu contre nature", a-t-il insisté. " Je ne suis pas à jour de ma cotisation (chez LR) donc je n'en suis plus membre. J'ai pris mes distances et je n'ai adhéré à aucune autre famille politique". Mais "je ne crache pas à la figure des partis politiques comme il est de bon ton de le faire ici où là".