Arte, samedi 13 octobre Ă 23 h 30, documentaire
Depuis une vingtaine d’annĂ©es, smartphones, tablettes, ordinateurs et montres intelligentes ont pris une place dĂ©mesurĂ©e dans la vie quotidienne. Texto, ÂvidĂ©oÂconfĂ©Ârence, notification ou courriel, n’importe qui peut dĂ©sormais ĂŞtre joignable Ă n’importe quel moment de la journĂ©e… ou de la nuit. On doit cet univers ultraconnectĂ© Ă Internet, dĂ©sormais utilisĂ© par la moitiĂ© de la population mondiale. Ainsi, en vingt-quatre heures, 150 milliards de courriers Ă©lectroniques sont Ă©changĂ©s Ă travers la planète.
La gestion d’e-mails représenterait 30 % de la journée d’un salarié et un cadre sur deux n’arriverait pas à se déconnecter le soir.
Grâce Ă ce rĂ©seau, l’humanitĂ© produit autant d’informations en deux jours qu’elle ne l’a fait en deux millions d’annĂ©es ! Certes, les nouvelles technologies permettent de rester en contact avec ses proches et ses collègues, mais elles demandent une attention permanente. Ces sollicitations incessantes nous obligent Ă donner des rĂ©ponses rapides. Selon des chercheurs, les Âe-mails sont la première cause de stress au travail ; leur gestion reprĂ©senterait 30 % de la journĂ©e d’un salariĂ© et un cadre sur deux n’arriverait pas Ă se dĂ©connecter le soir. ConsĂ©quences : baisse de la productivitĂ©, burn-out, dĂ©pression, perte de concentration, rĂ©duction des capacitĂ©s cognitives…
« Laisse numérique »
Alors, comment survivre dans un monde numĂ©risĂ©, qualifiĂ© de « laisse numĂ©rique » ? C’est la question que pose avec intelligence ce documentaire. Le propos n’est pas de remettre en cause ÂInternet, mais de chercher Ă Âmettre en garde contre une forme d’addiction aux outils 2.0. Une utilisation immodĂ©rĂ©e des appareils et autres Ă©crans numĂ©riques a des consĂ©quences nĂ©fastes sur le corps et l’esprit ainsi que dans la vie personnelle.
Autre problème : la moyenne de concentration au travail devant un écran ne cesse de diminuer. En 2012, elle était d’une minute et douze secondes, contre trois minutes en 2004. Selon la chercheuse américaine Gloria Mark, pour la « génération Internet », qui est née et a grandi avec les smartphones, la durée d’attention est encore plus courte : quarante-cinq secondes. Le documentaire rappelle que le plus simple encore est de déconnecter le plus souvent possible afin de permettre au cerveau de se reposer – ce qui est essentiel pour sa survie.
Hyperconnectés : le cerveau en surcharge, de Laurence Serfaty (France, 2016, 55 min).
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