Start-up : le palmarès de LinkedIn

Le classement des jeunes pousses françaises les plus attractives, établi par le réseau social et que nous révélons en exclusivité, fait la part belle aux entreprises de la finance.

 La néobanque Qonto arrive en 3e position du classement.
La néobanque Qonto arrive en 3e position du classement. Qonto

    La fintech en force! Le service de gestion de fiches de paye Payfit (1er) et la néobanque Qonto (3e) dominent le classement des 25 start-up françaises les plus attractives, réalisé par LinkedIn et que nous dévoilons. Le premier, qui prévoit de tripler ses effectifs en deux ans, reçoit chaque mois en moyenne 400 candidatures et recrute une quinzaine de personnes via son compte recruteur LinkedIn. Chez Qonto, qui a consulté en dix mois 2 379 profils pour 20 embauches, cet outil est perçu comme « très utile » pour dénicher data scientists, commerciaux et experts du marketing digital.

    D'autres sociétés qui révolutionnent la finance et notre quotidien sont bien positionnées, à l'image de l'application de paiement mobile Lydia (17e) et du site de prêt entre particuliers et entreprises Lendix (18e). « Ce sont les leaders de demain avec les entreprises de l'intelligence artificielle et de la voiture autonome », analyse Sandrine Chauvin, la rédactrice en chef de LinkedIn qui a piloté le projet.

    D'où vient ce pouvoir d'attraction ? « Après les vagues foodtech et autopartage, c'est au tour de la fintech de décoller en France depuis 18 mois. Le domaine est très complexe en termes de réglementation et de technicité, donc on recrute beaucoup », note Alexandre Prot, le cofondateur de Qonto.

    La dimension internationale de ces entreprises nées en France explique ce succès. Lancé en 2016, Qonto cherche actuellement des « country managers » pour s'occuper du développement en Allemagne, en Espagne et en Italie. Créée en 2016, Payfit est passée de 10 salariés en 2017 à 140 aujourd'hui, avec une présence en Allemagne et en Espagne, et prévoit de débarquer dans trois autres pays d'ici 2020.

    « On répond à un besoin des TPE-PME à qui on simplifie la vie. Notre solution automatisée permet de diviser par trois le temps sur les fiches de paye », explique son cofondateur Firmin Zocchetto.

    Levée de fonds

    Si ces deux start-up parisiennes ont des facilités à embaucher des développeurs Web ou des spécialistes de la lutte contre la fraude, c'est qu'elles s'en donnent les moyens. En témoigne la récente levée de fonds de 20 M€ de Qonto qui lui permet de « s'aligner sur les salaires des entreprises du CAC 40 », affirme son directeur général.

    Résultat, ces jeunes entreprises « réussissent à attirer des talents des grands groupes », observe Sandrine Chauvin. « Avant on était dans notre garage à bidouiller avec des profils tech. Aujourd'hui on embauche des banquiers, des profils expérimentés dans la finance », confirme Alexandre Prot, en quête d'un nouveau chasseur de têtes. Son rôle ? Epauler le « talent acquisition specialist » de Qonto, un poil débordé. « Pour recruter plus vite, il faut recruter un recruteur », conclut-il en souriant.

    LES CRITÈRES

    Les sociétés présentes dans ce classement ont leur siège social en France, existent depuis moins de sept ans et comptent au moins 50 salariés. Certaines sont clientes du réseau à l'année pour un abonnement évoluant selon le service (3000 € pour Payfit, 10 000 pour Qonto…).

    Les critères du palmarès sont la croissance des effectifs, les interactions sur LinkedIn avec d'autres profils (commenter une vidéo partagée, envoyer un message…), l'intérêt pour les offres d'emploi et l'attraction sur des talents venant de grands groupes, entre juillet 2017 et juin 2018.