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Russie : à peine sorti de prison, l’opposant Navalny poursuivi pour « diffamation »

Libéré dimanche après 50 jours de détention, l’opposant au Kremlin est la cible d’une nouvelle enquête judiciaire pour une attaque en « diffamation » datant de 2016.

Le Monde

Publié le 15 octobre 2018 à 14h57, modifié le 15 octobre 2018 à 16h26

Temps de Lecture 1 min.

L’opposant russe Alexeï Navalny à Moscou, le 14 octobre 2018, lors de sa sortie de prison après 50 jours d’incarcération.

L’opposant au Kremlin Alexeï Navalny, libéré dimanche après cinquante jours de prison, a annoncé lundi 15 octobre être la cible d’une nouvelle enquête judiciaire pour une attaque en « diffamation » remontant à 2016. « Ce matin, mon avocat a reçu un appel d’un enquêteur du ministère de l’intérieur disant que je devais me présenter aujourd’hui dans le cadre d’une enquête », a déclaré l’opposant de 42 ans dans un message publié sur son site internet.

Selon M. Navalny, cette nouvelle enquête concerne la plainte d’un ancien enquêteur du ministère de l’intérieur, Pavel Karpov, qui l’avait poursuivi en 2016 pour « diffamation » à la suite de la publication d’un message sur le blog de l’opposant. Dans ce message, Alexeï Navalny reprenait des accusations sur le train de vie de M. Karpov et sur ses liens supposés avec la mort dans une prison russe du juriste Sergueï Magnistki, à l’origine en 2012 et en 2013 d’une importante crise diplomatique entre la Russie et les Etats-Unis. Après cette plainte déposée en mai 2016, M. Navalny avait été interrogé par la police, et son appartement avait été fouillé par les enquêteurs.

« Dieu sait comment fonctionne la machine juridique »

« De ce que je comprends, on ne peut pas me mettre en détention à l’heure actuelle sur la base de cette accusation, seules de très fortes amendes sont prévues », a précisé M. Navalny. « Mais Dieu sait comment fonctionne la machine juridique complexe et ingénieuse imaginée par Poutine », a-t-il poursuivi, soulignant que cette affaire avait été « mise au placard » puis « ressortie ».

Farouche opposant au président Vladimir Poutine, Alexeï Navalny a été condamné à la fin d’août à trente jours de prison pour une manifestation non autorisée en janvier appelant à boycotter l’élection présidentielle du 18 mars. Le blogueur anticorruption avait accusé les autorités de l’avoir envoyé en prison pour l’empêcher de manifester le 9 septembre contre un impopulaire projet gouvernemental de réforme des retraites, alors que se tenaient des élections régionales et locales. Des milliers de Russes avaient cependant répondu à son appel dans tout le pays, et la police avait procédé à plus d’un millier d’arrestations, de manière parfois très musclée.

Le 24 septembre, à peine sorti de prison, Alexeï Navalny avait de nouveau été arrêté et condamné à vingt jours de détention pour avoir appelé à manifester contre la réforme des retraites, promulguée au début d’octobre.

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