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Politique

Hamon ne compte pas se rapprocher de Mélenchon qu'il qualifie de "nouveau César"

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- - FRANCOIS GUILLOT / AFP

Benoît Hamon est revenu ce lundi sur la scission au sein du PS, d'où plusieurs personnalités ont décidé de partir pour se rapprocher de La France insoumise, et a exclu de suivre le même chemin.

Ce sera sans Benoît Hamon. Ce week-end, Marie-Noëlle Lienemann et Emmanuel Maurel ont annoncé leur départ du Parti socialiste pour créer une formation plus proche de La France insoumise, la première indiquant même que le patron de Génération.s y avait "toute sa place", comme le rappelle Le Figaro. Mais l'ancien candidat socialiste à la présidentielle ne l'entend pas de cette oreille. Invité ce lundi de Radio Classique, Benoît Hamon a indiqué que l'initiative ne "l'intéressait pas beaucoup", qu'il n'y voyait qu'un nouveau "mouvement d'appareil". 

"Les retrouvailles de l'ancienne gauche du PS"

Benoît Hamon a raillé "les retrouvailles de l'ancienne gauche du PS". Son attaque s'est ensuite fait plus personnelle à l'égard du chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. "La gauche a-t-elle vocation à se rallier derrière un nouveau César? Non. La gauche a toujours été diverse", a-t-il déclaré. "César" est une appellation particulièrement acerbe dans l'imaginaire de gauche, L'Internationale recommandant de ne s'en remettre à aucun "sauveur suprême", "ni Dieu, ni César, ni tribun". 

Benoît Hamon a encore poursuivi: "Je constate une pratique personnelle de Jean-Luc Mélenchon qui ne correspond pas à l'idée que je me fais de l'intelligence collective". Expliquant vendredi sa décision, Emmanuel Maurel avait au contraire mis en avant, dans une interview au Monde, l'aspect collégial de la démarche: "Notre objectif est de préparer le Front populaire du XXIe siècle". 

Robin Verner