Une équipe « renouvelée, dotée d’un second souffle, mais dont le mandat politique reste le même », a commenté l’Elysée en présentant le remaniement du deuxième gouvernement de la présidence Macron. Pendant la campagne présidentielle, le candidat d’En marche ! avait formulé plusieurs promesses sur sa future équipe gouvernementale… dont certaines ont été « oubliées ».
La parité respectée, mais une distribution toujours inégale
En comptant le premier ministre, le gouvernement compte 18 hommes et 17 femmes. Parmi ces dernières, dix sont ministres de plein exercice ; les autres sont secrétaires d’Etat – un ministre assiste chaque mercredi au conseil des ministres alors que les secrétaires d’Etat ne sont convoqués que lorsqu’on parle de leurs dossiers. Seules deux femmes ont un portefeuille régalien : Nicole Belloubet à la justice et Florence Parly à la défense.
Les postes clés de Matignon et des trois autres postes régaliens (affaires étrangères, économie et intérieur) restent dévolus à des hommes. Le seul ministre d’Etat, qui arrive juste après le premier ministre dans l’ordre protocolaire et peut organiser des réunions interministérielles, est un homme, François de Rugy, ancien président de l’Assemblée nationale.
Le ministère plein et entier pour les femmes, oublié
En revanche, les femmes incarnent plutôt bien la promesse de renouvellement d’Emmanuel Macron : Emmanuelle Wargon, qui a été directrice de la communication chez Danone, et Agnès Pannier-Runacher, qui était jusque-là directrice générale de la Compagnie des Alpes, ont obtenu un secrétariat d’Etat.
Autre représentante de la société civile, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, voit son portefeuille étendu à la lutte contre les discriminations dans le cadre du remaniement de mardi. Cependant, en pleine campagne, Emmanuel Macron affirmait qu’il y aurait un ministère plein et entier des droits des femmes. Il faut croire que des arbitrages ont été faits : le ministère est devenu un secrétariat d’Etat, provoquant à l’époque de vives déceptions chez les associations et les militants.
Les cabinets de ces nouveaux ministres doivent encore être constitués : ceux qui travaillaient pour le précédent gouvernement étaient dirigés presque aux deux tiers par des hommes.
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