Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre
Le monde brûle toujoursComposé de cinquante prestigieux grands reporters et présidé par la célèbre Christiane Amanpour, le jury international de la 25e édition du Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre a rendu son verdict.
Après Perpignan qui a célébré cette année les 30 ans de Visa pour l'image, c'est au tour de Bayeux de souffler les 25 bougies du Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre. Réunis autour de Christiane Amanpour (chef du service international de CNN), cinquante grands reporters se sont réunis les 12 et 13 octobre 2018 pour décerner dix trophées dans les catégories photo, presse écrite, radio, télévision, télévision grand format ou jeune reporter photo. Le palmarès a été dévoilé lors de la soirée de clôture du samedi 13 octobre, au cours de laquelle un vibrant hommage a été rendu au photographe de l'AFP Shah Marai, tué à Kaboul le 30 avril dernier et qui montre, s'il en était encore besoin, la dangerosité du métier de journaliste de guerre.
Prix Photo remis par Nikon.
Dix trophées ont été décernés à l'ensemble de la profession, la photographie étant particulièrement honorée avec trois prix au premier rang desquels le Prix photo remis par Nikon au photographe Mahmoud Hams pour son reportage Clashes on Gaza's border et sa photo montrant un Palestinien lançant des pierres lors d'un affrontement avec les forces armées israéliennes à Gaza, le 11 mai 2018.
Prix Photo du jeune reporter,
Le photographe Mushfiqui Alam a reçu le Prix photo du jeune reporter, parrainé par Capa Presse TV pour son reportage en noir et blanc The Great Exodus, réalisé au Bangladesh sur l'exode des Rohingyas.
Prix du public.
Le Prix du public, parrainé par l'Agence française de développement, a été attribué à la photographe Paula Bronstein pour son sujet consacré également au Bangladesh, The Rohingyas crises: a harrowing journey, publié par Getty Images Reportage.
Exposition Raconter la guerre à l'Hôtel du Doyen.
Le Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre consacre également des expositions à différents endroits de la ville, visibles jusqu'au 4 novembre. Raconter la guerre est une très grande exposition inédite abondamment illustrée et retraçant l'évolution du journalisme depuis l'expédition de Crimée jusqu'à la guerre de Syrie. Elle est exposée à l**'Hôtel du Doyen.**
Please Slow Freedom, exposition en extérieur dans la ville de Bayeux, permet de découvrir en grand format le travail du photographe Yuri Kozyrev de l'agence Noor sur l'état de l'Irak quinze ans après l'invasion par l'armée US.
Le Radar héberge Vénézuela, la chute d'un rêve qui consacre six années de travail. Le photographe Oscar B. Castillo a documenté la violence au Vénézuéla, un regard cru qui se concentre sur l'aspect humain de ce qu'il nomme “un fléau dévorant les vies de la société vénézuélienne”.
Exposition Yémen, la guerre loin des yeux.
Dans la chapelle du site qui abrite la célèbre tapisserie de Bayeux, Yémen, la guerre loin des yeux, exposition collective sur le Yémen, déchire le voile qui interdit ce pays aux regards extérieurs et braque les projecteurs sur trois années de conflits sur un terrain de guerre interdit aux journalistes.
Au MAHB, l'exposition République démocratique du Congo : la crise de l'ombre du HCR, l'agence des Nations-Unies pour les réfugiés, confronte les regards des photographes Colin Delfosse et Michele Sibiloni afin de faire la lumière sur des crises de réfugiés oubliées, notamment en République démocratique du Congo.
Plus loin dans la ville, l'Espace Culturel E. Leclerc abrite Au royaume des insoumis, l'exposition de Pascal Manoukian qui constitue un témoignage unique narrant en mots et en images comment, de 1979 à 1989, les Afghans ont résisté à l'invasion de leur pays par l'Armée rouge. Dix ans de reportage photographique au cœur d'un événement majeur du XXe siècle que Pascal Manoukian a été le premier journaliste photographe à couvrir.
Pour finir ce petit tour d'horizon des expositions et en guise d'hommage, le Musée mémorial de la Bataille de Normandie met en lumière 20 ans de carrière et plus de 20 000 clichés d'Afghanistan que Shah Marai, chef photographe de l'AFP à Kaboul, a laissés à l'histoire après sa mort, le 30 avril dernier, avec neuf autres journalistes tués dans un double attentat à la bombe.
Les Trophées 2018
TROPHÉES ATTRIBUÉS PAR LE JURY INTERNATIONAL
TROPHÉE PHOTO – PRIX NIKON
Mahmud HAMS – Clashes on Gaza's border – PALESTINE – AFP
TROPHÉE PRESSE ÉCRITE – PRIX DU DÉPARTEMENT DU CALVADOS
Kenneth R. ROSEN – Mercenaires du diable – IRAK – THE ATAVIST MAGAZINE
TROPHÉE RADIO – PRIX DU COMITÉ DU DÉBARQUEMENT
Gwendoline DEBONO – Ni prisonnières, ni réfugiées : femmes djihadistes en Syrie – SYRIE – EUROPE 1
TROPHÉE TÉLÉVISION – PRIX AMNESTY INTERNATIONAL Nima ELBAGIR, Alex PLATT, Raja RAZEK – Une vente aux enchères d'esclaves en Libye – LIBYE – CNN
TROPHÉE TÉLÉVISION GRAND FORMAT – PRIX SCAM Nicolas BERTRAND et Thomas DONZEL – Rohingyas : les damnés de la Birmanie – BIRMANIE ET BANGLADESH – FRANCE 2
PRIX JEUNE REPORTER (PHOTO) – PARRAINÉ PAR CAPA PRESSE TV Mushfiqul ALAM – The Great Exodus – BANGLADESH –FREELANCE
PRIX DE L'IMAGE VIDÉO (TÉLÉVISION ET TÉLÉVISON GRAND FORMAT) – PARRAINÉ PAR BEW TV/ARTE/FRANCE 24 Darren CONWAY – La guerre des drogues au Mexique – MEXIQUE –BBC
PRIX SPÉCIAUX
PRIX RÉGION NORMANDIE DES LYCÉENS ET APPRENTIS (TÉLÉVISION) Stéphanie PEREZ, Nicolas AUER, Laetitia NIRO – Les lionceaux du Califat : des bombes à retardement ? – IRAK – FRANCE 2
PRIX OUEST-FRANCE – JEAN MARIN (PRESSE ÉCRITE) Jean-Philippe RÉMY – Le Yémen en guerre – YÉMEN – LE MONDE
PRIX DU PUBLIC (PHOTO) – PARRAINÉ PAR L'AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT Paula BRONSTEIN – The Rohingya crisis: a harrowing journey – BANGLADESH – GETTY IMAGES REPORTAGE
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