RUSSIEOleg Sentsov risque toujours de mourir, s’inquiète sa cousine

Russie: Malgré l’arrêt de sa grève de la faim, l’Ukrainien Oleg Sentsov risque de mourir

RUSSIEMardi, la cousine du cinéaste a fait part de ses inquiétudes…
Oleg Sentsov a fait une grève de la faim pendant 145 jours.
Oleg Sentsov a fait une grève de la faim pendant 145 jours. - HO / Russian Federal Penitentiary Service / AFP
20 Minutes avec AFP

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Oleg Sentsov, le cinéaste ukrainien emprisonné en Russie, qui a mis récemment fin à sa grève de la faim, risque de ne pas survivre à cette longue période de privations - qui s’est étendue sur 145 jours, a déclaré mardi sa cousine lors d’une conférence de presse à Kiev.

L’administration pénitentiaire de la région russe où est emprisonné Oleg Sentsov a toutefois affirmé mardi que son état de santé « ne s’est pas détérioré » et qu’il ne se trouvait pas en réanimation.

« La situation est très, très grave »

« Abandonner une grève de la faim est un processus assez compliqué. Personne ne peut dire à l’heure actuelle qu’Oleg va s’en sortir. La situation est très, très grave », s’est inquiétée Natalia Kaplan.

La santé du cinéaste de 42 ans, a été « gravement éprouvée » par sa grève, a souligné sa cousine. « Presque tous ses organes ont été gravement atteints », a-t-elle poursuivi, évoquant des problèmes de foie, de cœur et de cerveau.

« Il a écrit un testament »

« Ses dernières lettres sont assez pessimistes », a-t-elle encore souligné, précisant que le cinéaste « a écrit un testament et y demande de ne pas abandonner ses enfants ».

Oleg Sentsov, originaire de Crimée, territoire ukrainien annexé par la Russie en 2014, est emprisonné dans la colonie pénitentiaire russe de Labytnangui, au-delà du cercle polaire arctique. Il a été condamné en août 2015 à vingt ans de prison pour « terrorisme » et « trafic d’armes » à l’issue d’un procès qualifié de « stalinien » par Amnesty International.

Il avait commencé une grève de la faim pour obtenir la libération de tous les « prisonniers politiques » ukrainiens détenus en Russie, avant d’y mettre fin début octobre afin d’éviter d’être nourri de force.

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