Des autoroutes pour abeilles

Des autoroutes pour abeilles dans Oslo ©Getty - 	Arjo Van Timmeren / EyeEm
Des autoroutes pour abeilles dans Oslo ©Getty - Arjo Van Timmeren / EyeEm
Des autoroutes pour abeilles dans Oslo ©Getty - Arjo Van Timmeren / EyeEm
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Une association d’Oslo a mis en place des autoroutes qui garantissent aux abeilles des haltes fleuries au cœur de la ville.

En 2015, Agnès Lyche Melvaer, de l’association norvégienne Bybi a trouvé une façon inédite de promouvoir la biodiversité en ville. En incitant les particuliers à fleurir leurs balcons et les entreprises à végétaliser leurs toits, cette association sensibilise la population aux enjeux de la biodiversité et améliore les conditions de vie des insectes pollinisateurs. Les abeilles en sont les grandes bénéficiaires.

Une abeille ouvrière parcourt 800 km dans sa vie

Une abeille ouvrière parcourt en moyenne 800 kilomètres dans sa vie, autant dire qu’elle recherche en permanence des fleurs mellifères, c’est-à-dire porteuses de nectar et de pollen. Pour elles, les habitants d’Oslo qui participent à l’opération plantent des tournesols, des soucis, de la bourrache, des myosotis et toutes les plantes aromatiques dont raffolent ces butineuses.

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Des haltes alimentaires dans Oslo

Ce qui était initialement un simple bout de gazon est transformé en "station alimentaire" pour abeilles et bourdons. Une fois plantées, ces fleurs sont référencées sur un site, le “Pollinator Passage”, créé par Bybi afin de visualiser les couloirs fleuris dédiés aux bien-être des insectes. Vu de haut, ce passage constitue doncde véritables autoroutes

Trop d'abeilles peut avoir des effets pervers

Ces “autoroutes fleuries” sont particulièrement bienvenues quand on sait que les projets d’installation de ruches en ville se multiplient. On en dénombre plus de 1000 rien qu’à Paris, avec parfois des effets pervers : faute de fleurs et de bosquets mellifères, les abeilles se rabattent sur les commerces de fruits ou les poubelles. Autre problème : les abeilles domestiques peuvent également entrer en compétition avec les abeilles sauvages et, paradoxalement, nuire à la biodiversité. En plantant de nombreuses fleurs dans la ville, Bybi vise à réduire cette concurrence.

Il reste à espérer que l'initiative de Bybi puisse essaimer à travers le monde.

Les explications d'Emma Stokking de l'agence Sparknews au micro d'Emmanuel Moreau

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