FOOTBALLLes femmes toujours interdites de stade en Iran

Iran: Le procureur général opposé à la présence des femmes dans les stades

FOOTBALLLe procureur général iranien s’est exprimé après la tenue d’un match amical devant une centaine de supportrices au milieu des supporters masculins…
Des iraniennes au stade, lors d'un match amical entre leur pays et la Bolivie.
Des iraniennes au stade, lors d'un match amical entre leur pays et la Bolivie. - Vahid Salemi/AP/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Toujours pas de femmes dans les tribunes en Iran. Le procureur général iranien a averti ce mercredi que l’autorisation provisoire qui leur avait été accordée lors d'un match de football était exceptionnelle. Selon lui, voir des hommes courir à demi-nus dans un stade invite « au péché ».

« Je suis en désaccord avec la présence de ces femmes hier au stade Azadi. Nous sommes un Etat islamique, nous sommes musulmans », a déclaré Mohammad Jafar Montazéri, selon l’agence de presse iranienne Mehr. Mardi soir, une centaine d’Iraniennes ont été admises au stade Azadi de Téhéran pour assister à un match de football amical entre l’Iran et la Bolivie, avec l’accord des autorités locales.

Protégées de la « grossièreté masculine »

Selon Mehr, Jafar Montazéri a mis en garde contre toute récidive : « Nous nous occuperons de tout responsable cherchant à autoriser à tout prix la présence de femmes dans les stades », a-t-il dit. « Qu’une femme aille au stade et se retrouve face à des hommes à demi nu dans des habits de sport, cela conduira au péché », a-t-il ajouté.

Depuis le triomphe de la révolution islamique en 1979, les femmes n’ont pas le droit de se rendre dans les stades en Iran pour voir des hommes jouer au football, officiellement pour les protéger de la grossièreté masculine. Cette mesure est régulièrement critiquée au sein même du système politique iranien.

Un match déterminant à venir

Le président iranien Hassan Rohani, qui passe pour un modéré, a dit à plusieurs reprises, sa volonté de voir les femmes accéder aux stades, mais ce projet se heurte à l’opposition du clan ultraconservateur.

A l’approche du match retour de la demi-finale de la Ligue des champions asiatique entre le club Persépolis de Téhéran et l’équipe qatarie Al-Sadd prévu pour le 23 octobre, le bruit a couru dans la capitale iranienne que des femmes pourraient de nouveau être autorisées au stade Azadi pour cette rencontre. Une rumeur que Jafar Montazéri a rapidement fait taire, assurant qu’il demanderait « au procureur de Téhéran d’agir » en pareil cas.

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