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Transports

Après Dubaï, c'est à Singapour que sera testé le robot taxi aérien de Volocopter

L'allemand Volocopter a présenté à Paris son incroyable taxi volant. Après Karlsruhe et Dubaï, c'est à Singapour que l'appareil sera testé au deuxième semestre 2019.

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L'allemand Volocopter a déjà testé ses incroyables machines volantes en Allemagne et à Dubaï.

L'allemand Volocopter a déjà testé ses incroyables machines volantes en Allemagne et à Dubaï.

Volocopter

Est-ce un hélicoptère sans queue, un gros drone habitable muni de 18 hélices, ou une étonnante voiture électrique autonome et volante ? "Un peu tout cela à la fois", sourit Fabien Nestmann, responsable de la politique publique de Volocopter, rencontré au sommet des mobilités urbaines Autonomy, qui se tient à Paris du 18 au 20 octobre 2018. À cette occasion, la société allemande a présenté son robot taxi volant qui, après Dubai et l'Allemagne, sera testé en milieu urbain à Singapour au second semestre de 2019. Le point sur cette technologie résolument futuriste, qui va toutefois devoir résoudre les problèmes réglementaires posés par le partage de l'espace aérien avant d'envisager une commercialisation en France, à l'horizon 2022 ou 2024.

L'appareil automatiquement stabilisé grâce à son logiciel 

Car le Volocopter ne ressemble à rien de connu. C'est un hélicoptère sans queue ni hélice unique. Au contraire, il est muni de 8 hélices disposées sur un cercle de plus de neuf mètres de diamètre, un peu à la façon d'un drone. La redondance des hélices lui permet notamment de pouvoir poursuivre son vol et atterrir en sécurité, en cas de panne d'une d'entre elles. Electrique et autonome, l'appareil se veut plus sûr qu'un hélicoptère classique car il n'a pas besoin de rotor de queue pour se stabiliser. "C'est le logiciel embarqué qui gère automatiquement la stabilité horizontale de l'appareil, en ajustant la puissance de chaque hélice, selon un principe proche de ce qui se fait pour les drones civils, comme ceux de DJI", explique-t-il. Cela permet à l'appareil de se passer de rotor de queue pour se stabiliser... et donc, de se passer purement de queue.

AUTONOMIE. "Volocopter permet un gain de temps supérieur à 80%, cela ouvre des perspectives nouvelles totalement inédites", a-t-il déclaré. Il estime en effet qu'en volant à 100 kilomètres/heures au-dessus des bouchons, l'appareil de deux places permet de rallier la place de l'Etoile, depuis l'aéroport de Roissy, en un temps record de 25 minutes, ou de placer l'aéroport d'Orly à seulement 22 minutes de la Défense. L'autonomie des batteries l'appareil n'est pour l'instant que de l'ordre de 30 minutes ou 30 kilomètres, explique aussi Fabien Nestmann. Il doit être rechargé entre deux trajets, et volera à une centaine de mètres d'altitude, "sauf présence de gratte-ciels".

Vidéo de l'essai précédent, réalisé à Dubaï en 2017

Un schéma de développement comparable à celui de la voiture autonome

Dans sa future déclinaison commerciale, Volocopter débuterait avec un pilote, a-t-il précisé, avant de devenir totalement autonome au fil de l'évolution de la réglementation sur le trafic aérien. Un schéma de développement similaire à celui de la voiture autonome individuelle. A terme, les algorithmes de pilotage seront en mesure d'éviter les collisions avec les autres objets de l'espace aérien, comme par exemple les oiseaux, précise le responsable de Volocopter. Pour son matériel informatique embarqué, qui devra gérer de nombreux capteurs, la firme a noué un partenariat avec le fabricant de microproceseurs Intel.

FRANCE. L'appareil poursuivra donc ses essais à Singapour, où le paysage urbain présente de nombreux gratte-ciels, particularité qui peut modifier les conditions de décollage et d'atterrissage. Et la France ? "Paris nous intéresse beaucoup, il y a quelques discussions en cours, mais encore rien de concret", a ajouté Fabien Nestmann. L'horizon souvent évoqué pour l'arrivé de tels services est 2022 et dans la région parisienne, des expériences grandeur nature pourraient voir le jour dans l'optique des Jeux olympiques de 2024.

Les projets de voitures volantes, avec ou sans chauffeur, se multiplient aujourd'hui pour répondre aux problèmes de congestion et de pollution urbaine. Mais sur ce marché, Volocopter n'est pas seul : en témoigne la R&D de la plateforme Elevate d'Uber ou encore le CityAirbus de l'avionneur européen.

Avec Reuters

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