IVGPaca est la région où les femmes ont le plus recours à l’IVG

IVG: Paca, la région où les femmes ont le plus recours à l’interruption volontaire de grossesse

IVGProvence Alpes-Cote-d’Azur est la région ou le plus grand nombre d’IVG sont pratiquées pour 1.000 femmes…
Adrien Max

Adrien Max

L'essentiel

  • Paca est la région où le plus d’IVG pour 1.000 femmes sont pratiquées en France.
  • Selon une medecin de l’ARS Paca, l’accès à l’IVG a été largement facilité ces dernières années.
  • Mais elle pointe également un manque d’information sur les moyens de contraception, notamment auprès des plus jeunes.

216.700. Soit le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) pratiquées en France durant l’année 2017. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a récemment publiée une étude sur les IVG en France.

Si la région Paca arrive en troisième position pour le nombre d’avortements avec 22.516 IVG (52.092 pour l’Ile-de-France et 22.550 pour Rhône-Alpes), elle culmine en tête du classement pour le nombre d’IVG pratiquées pour 1.000 femmes. La région arrive en première place avec 21,4, alors que l’Ile-de-France arrive en seconde position avec 17,4. La moyenne en France est de 14,4 IVG pour 1.000 femmes.

« L’offre libérale s’est largement développée »

Mais comment interpréter ces données ? Geneviève Vedrines, en charge de la périnatalité à l’ARS Paca, n’est pas étonnée de ce classement. « Cela fait environ une quinzaine d’années que nous arrivons en tête du nombre d’IVG pratiquée pour 1.000 femmes, ce n’est pas quelque chose de nouveau », recontextualise la médecin.

Quant aux explications, elles seraient liées à de multiples facteurs. « Nous avons largement facilité l’accès à l’IVG en Paca ces dernières années. Beaucoup d’établissements la pratiquent et l’offre libérale s’est largement développée, elle représente environ le tiers du nombre d’IVG pratiquées », explique Genevieve Vedrines. Effectivement, selon l’étude de la Drees, 15.808 IVG ont été réalisées dans un établissement hospitalier, quand 6.433 ont été pratiquées dans un cabinet libéral.

Mais selon la médecin, trop de femmes âgées de 20 à 24 ans ont recours à l’IVG de manière « itéruptive », c’est-à-dire à plusieurs reprises. « Ces femmes considèrent malheureusement l’IVG comme un moyen de contraception », regrette-t-elle.

Améliorer l’information sur la contraception

C’est justement sur ce point que les choses pourraient être améliorées. « Il faut encore et encore informer les femmes sur les moyens de contraception, reconnaît la médecin. D’autant plus que les jeunes femmes sont plus méfiantes à la suite des différentes polémiques sur les pilules de 2e et 3e génération. »

Divers moyens d’actions sont évoqués pour améliorer la connaissance des jeunes femmes sur les moyens de contraception.

« Il faut absolument aller au-devant des jeunes, nous y travaillons déjà avec les pharmaciens qui sont à leur contact. Les réseaux sociaux permettent à l’information de circuler rapidement mais nous constatons que beaucoup de lycéens ne connaissent que très peu les moyens de contraception », regrette-t-elle. »

Conséquence, la région Paca arrive aussi en tête du nombre d’IVG pratiquées chez les mineurs avec un ratio de 8.8 pour 1.000 femmes âgées de 15 à 17 ans, quand la moyenne nationale est de 6.1.

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