Le Brésil est le pays le plus dangereux du monde selon les expats interrogés par InterNations pour son enquête Expat Insider 2018. Le magazine Forbes cite l’opinion d’un expatrié colombien qui pointe “des problèmes graves de sécurité publique, le manque d’infrastructures et les injustices sociales”.

Au total, 56 % des personnes interrogées ne se sentent pas en sécurité au Brésil – ce qui classe le pays en toute dernière position dans la liste des 68 pays retenus par l’enquête d’InterNations, l’“une des plus complètes sur la vie à l’étranger”, relève Forbes.

Dans la sous-rubrique “Protection et sécurité” du chapitre “Qualité de vie”, les 18 135 expats qui ont participé à l’enquête étaient invités à évaluer le pays où ils résident selon trois critères : tranquillité, sécurité personnelle et stabilité politique. InterNations a également réalisé un classement des pays les plus dangereux pour les femmes à partir de 8 855 réponses d’expatriées.

Aux États-Unis, des expats de plus en plus inquiets

Parmi les pays les moins bien classés du point de vue de la sécurité des étrangers figurent également l’Afrique du Sud, le Kenya, le Pérou, l’Inde ou encore la Colombie.

En Afrique du Sud, “la criminalité est généralisée à cause de la situation économique”, selon un expat britannique. Quant à l’instabilité politique, elle a des répercussions “sur tous les aspects de la vie”, souligne un autre expat. “En Inde, les femmes ne sont pas en sécurité, avertit une expatriée originaire de Zambie. Dans certaines régions, il vaut mieux ne pas se déplacer seule.”

Mais Forbes insiste surtout sur la présence des États-Unis parmi les 15 pays considérés comme les plus dangereux. “Les expatriés ne sont pas convaincus que le ‘rêve américain’ soit toujours d’actualité” : ils sont seulement 67 % à estimer que leur sécurité personnelle est assurée aux États-Unis. “Un résultat inférieur de 15 points à la moyenne mondiale et qui se dégrade d’année en année”, selon Malte Zeeck, fondateur et co-PDG d’InterNations.

Beaucoup se disent préoccupés par le climat politique, par la situation en matière de contrôle des armes à feu et par la sécurité de leurs enfants, souligne Malte Zeeck.