Soins, nourriture, loyer... Les jeunes Français en difficulté

Selon un sondage, 46 % des jeunes rencontrent des difficultés pour s'alimenter correctement. Un tiers d'entre eux ont même du mal à payer des actes médicaux.

Source AFP

De plus en plus de jeunes frappent à la porte du Secours populaire. 

De plus en plus de jeunes frappent à la porte du Secours populaire. 

© ALLILI MOURAD / SIPA

Temps de lecture : 2 min

C'est un nouveau sondage qui fait froid dans le dos. Près de la moitié des jeunes Français déclarent avoir des difficultés financières, qui restreignent leur accès à la culture ou leur capacité à se nourrir sainement, selon une enquête du Secours populaire publiée vendredi 19 octobre. En effet, 47 % d'entre eux rencontrent des difficultés financières pour accéder à des activités culturelles et de loisirs et 46 % pour se procurer une alimentation saine et équilibrée, selon ce sondage, réalisé pour l'association par l'institut Ipsos.

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« On voit de plus en plus de jeunes frapper à la porte de notre association pour demander une aide matérielle ou morale », a commenté auprès de l'Agence France-Presse Christian Lampin, l'un des secrétaires nationaux du Secours populaire. « Depuis deux ans, on a quasiment doublé nos antennes de distribution de nourriture pour les étudiants, par exemple. » Les jeunes Français de 15 à 25 ans interrogés au cours de cette enquête déclarent également à 48 % avoir du mal à s'acheter des vêtements convenables. Environ un tiers d'entre eux ont aussi des problèmes financiers pour payer certains actes médicaux ou pour régler leur loyer.


Les filles plus concernées

Ces difficultés concernent plus les filles que les garçons, et sont davantage ressenties par les jeunes actifs et les demandeurs d'emploi que par les étudiants, selon l'enquête. Ils partagent ces problématiques avec les jeunes d'autres pays européens, notamment les Britanniques. Eux sont 46 % à peiner pour se cultiver ou se divertir et 50 % à avoir du mal à manger sainement. Pour subvenir à leurs besoins, 80 % des jeunes Français travaillent, soit par des « petits boulots » soit au moyen d'un emploi à temps partiel ou plein. C'est un peu moins que leurs voisins polonais (87 %) ou britanniques (84 %), mais un peu plus que les jeunes Italiens (77 %).

Lire aussi De plus en plus de Suisses sous le seuil de pauvreté

Les jeunes Français dépendent également pour beaucoup de leurs parents : ils sont 59 % à solliciter leur aide pour subvenir à leurs besoins, et 37 % vivent chez leurs parents ou chez un proche pour économiser un loyer. L'hébergement familial est encore plus répandu chez leurs voisins du même âge : 60 % des Italiens, 55 % des Polonais et 47 % des Britanniques y ont recours.

L'enquête a été réalisée entre le 20 septembre et le 8 octobre, auprès de 1 000 jeunes Français, 500 Britanniques, 500 Italiens et 500 Polonais, âgés de 15 à 25 ans, selon la méthode des quotas.

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Commentaires (23)

  • CANNAREGIO

    Merci.

  • Le sanglier de Génolhac

    Ce n'est pas moi qui insulte les retraité (e)s. Même les demi. Et pour cause ! Je voulais dire que l'on m'adresse parfois des commentaires peu aimables. Je les accueille avec une grande bonté, car ceux qui me les servent sont à la fois limités en esprit et en moyens. C'est du bas peuple, de "l'armentum", des qui roulent en Renault d'occasion et à crédit. Parfois je me demande s'ils méritent ma présence. Mais bon, tant que je suis parmi eux, je suis en quelque sorte leur punition. Mon propre beau-frère (on ne choisit pas sa parenté !) voudrait même instaurer un impôt pour ceux qui roulent en Mercedes, oubliant qu'à l'étoile, je préfère les deux chevrons superposés. C'est vous dire le niveau ! Mais bon, il était fonctionnaire, alors il lui sera beaucoup pardonné... !

  • Le sanglier de Génolhac

    "certains qui ici insultent les retraités". Certes, il en est. Ici et ailleurs. Moi-même, à mon troquet habituel et assez souvent. Que leur répondre ? Ma foi, rien. Sauf que grâce à eux, du moins ceux qui travaillent, notre train de vie est confortable, que chaque mois "le tas" augmente et que le train de vie se maintient plutôt bien. Alors si aboyer les soulage, qu'ils aboient.