Centre d'études biologiques de Chizé : bientôt des balises sur des albatros

L'idée de cet emploi indirect des albatros est venue pendant un programme scientifique pour préserver l'espèce. Il s'agit de "la famille d'oiseaux la plus menacée du monde" selon le centre d'études biologiques de Chizé, dans les Deux-Sèvres.

L'idée est simple : une balise dernier cri sera fixée sur les albatros, avant tout pour étudier leur comportement, leur état, leurs déplacements... Mais cette balise servira aussi à capter les radars des bateaux croisés par les oiseaux.  L'objectif est de repérer ceux qui pratiquent une pêche illégale. En effet, cette pêche à la ligne attire les albatros avec les appâts et les noie. Leur taux de mortalité a augmenté de 20% ces dix dernières années.

Ce sont pourtant de vrais patrouilleurs des mers : larges de trois mètres en moyenne, ils peuvent parcourir 20 000 km en deux semaines, et vivre jusqu'à 70 ans.

Cette balise permet de détecter les bateaux jusqu'à 5 kilomètres, y compris ceux qui ont désactivé leur système d'identification automatique pour être plus discret. Cela permettra aux scientifiques d'avoir leur localisation une demie heure seulement après le contact avec l'oiseau. Si le bateau ne respecte pas la zone de pêche, l'information ira directement aux autorités qui prendront le relais.

Ce programme débutera dès novembre, jusqu'en janvier. 150 balises vont être posées sur des oiseaux qui voleront dans les terres australes et antarctiques françaises.