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Matériaux

Une peinture ultra-réfléchissante pour rafraîchir les bâtiments

Peindre un mur en blanc : une bonne idée pour qu'il absorbe moins de chaleur. Mais il y a mieux. Un revêtement révolutionnaire qui refroidit le mur de 6°C par rapport à l'air ambiant !

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Le polymère poreux PDRC reflète la lumière du soleil et réémet la chaleur, permettant de refroidir la surface par rapport à l'air ambiant.

Le polymère poreux PDRC reflète la lumière du soleil et réémet la chaleur, permettant de refroidir la surface par rapport à l'air ambiant. 

Columbia Engineering

PEINTURE. Dans un monde en réchauffement où les températures vont dépasser les 45°C comme cet été dans le sud de l’Espagne et en Algérie, simplement allumer la climatisation va s’avérer très coûteux en énergie. Pour limiter l’impact du rayonnement solaire, des chercheurs américains de l’université Columbia à New York ont mis au point un revêtement révolutionnaire qui maintien les murs plus frais de 6°C que l’air ambiant en pleine canicule.

Pour renvoyer le maximum de rayonnement solaire, la solution traditionnelle dans les pays Méditerranéens est de peindre en blanc les bâtiments. Cela est assez efficace pour la lumière visible mais beaucoup moins pour les rayonnements UV et du proche infra-rouge qui réchauffent aussi les édifices. Les chercheurs ont trouvé une méthode qui, en piégeant des bulles d’air dans un polymère, le rend capable de réfléchir pratiquement tout le rayonnement solaire. Les flux de chaleur solaire renvoyé et radiatif sont alors plus importants que celui venant de la voûte céleste et la surface couverte du polymère est alors refroidie.

20 % d'économie d'énergie

"C’est un résultat très intéressant, concède le spécialiste Jean-Jacques Roux de l’Insa de Lyon. Et la simplicité de ce produit le rend beaucoup moins cher à fabriquer que les autres revêtements en développement." De plus, le polymère choisi par les chercheurs peut s’appliquer comme une peinture à la plupart des surfaces, est recyclable, et s’avère résistant aux intempéries selon ses auteurs. "Mais il reste une inconnue de taille, indique Jean-Jacques Roux. C’est de savoir comment ce matériau très poreux va vieillir, notamment avec les poussières de l’air qui vont s’y incruster." Une telle surface, si elle reste fixe, peut aussi poser le problème d’un refroidissement indésirable la nuit ou en hiver. Pendant les canicules en revanche, son utilisation pourrait nettement réduire la consommation électrique due à la climatisation. "On peut prévoir plus de 20% d’économie avec ces types de revêtement", estime même Jean-Jacques Roux, expert de la simulation thermique dynamique des bâtiments depuis plus de 30 ans.

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