Etude : déjà 16 % de Français adeptes du bio/local
A l'occasion du SIAL 2018, Nielsen nous livre un éclairage sur les comportements alimentaires des Français et présente une typologie de 7 groupes de consommateurs.
Florence Bray
\ 17h23
Florence Bray
Selon Nielsen, 7 groupes caractérisent la relation des Français à leur alimentation. Le groupe le plus important (29 %) reste les "tradis", c'est à dire ceux qui cuisinent tous les jours et consacrent beaucoup de temps aux courses, ainsi qu’à la cuisine. Manger est très important pour eux. Ils privilégient les aliments bon marché et la quantité aux labels de qualité. Ce sont plutôt des foyers plus âgés. Suivent les "vite-fait" (18%), pour qui l’alimentation et la nutrition sont peu importantes. Ils cuisinent rarement et le facteur temps est décisif. Ils privilégient les produits finis, achètent souvent des snacks. Ce sont plutôt des jeunes familles.
La plus grande surprise de cette étude, c'est de voir se hisser en 3ème position à égalité avec "les conviviaux", les "bio-locaux", à 16%. Mangeant des produits saisonniers, ils préfèrent les produits bio et/ou locaux, par respect pour l’environnement et pour soutenir leur région, mais aussi pour la fraîcheur, la qualité, et la traçabilité des produits. Ce sont plutôt des couples plus âgés, et aisés, souligne Nielsen. "La surprise vient également de ces 6% de Français pour qui le bien-être animal a une influence sur leur comportement d’achat alimentaire, les amenant à consommer moins de produits carnés et charcuterie”, souligne Isabelle Kaiffer, directrice insigths consommateurs chez Nielsen.
De nouveaux régimes
A noter enfin, les 9 % qui disent suivre un régime. Ils font attention à certains aliments (gras, sucre,..) ou mangent des produits "sans" (gluten, sucres ajoutés). Au delà des régimes classiques, de nouvelles tendances commencent à émerger comme les régimes ayurvédiques (7 %) ou paléolithiques (2%). “Ces chiffres semblent certes petits, mais ils traduisent une peur face aux aliments transformés, et sont in fine une forme de protection face aux dangers perçus par ces foyers. Pour les industriels, les recommandations de bon sens, transparence, limitation du nombre d’ingrédients, traçabilité, origine sont la meilleure réponse aux attentes consommateurs”, indique Isabelle Kaiffer.