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Des scientifiques de renom alertent sur les risques du Brexit pour la recherche

Dans une lettre au prĂ©sident de la Commission europĂ©enne et Ă  la première ministre britannique, ils plaident pour un « accord de coopĂ©ration Â».

Le Monde avec AFP

Publié le 22 octobre 2018 à 23h36, modifié le 23 octobre 2018 à 07h07

Temps de Lecture 1 min.

Le Francis Crick Institute de Londres (ici en septembre 2016) vient de publier une enquête réalisée auprès de scientifiques quant aux effets du Brexit.

Trente-cinq laurĂ©ats d’un prix Nobel ou d’une mĂ©daille Fields ont alertĂ© lundi 22 octobre les autoritĂ©s britanniques et europĂ©ennes des risques que fait peser le Brexit sur la recherche scientifique.

« Les dĂ©fis auxquels nous faisons face doivent ĂŞtre abordĂ©s d’une manière qui soit profitable Ă  tous, et ils seront mieux affrontĂ©s ensemble Â», Ă©crivent les signataires de cette lettre ouverte adressĂ©e au prĂ©sident de la Commission europĂ©enne Jean-Claude Juncker, et Ă  la première ministre britannique, Theresa May.

« Seul un accord permettant la coopĂ©ration la plus Ă©troite possible entre le Royaume-Uni et l’UE, aujourd’hui et Ă  l’avenir, le permettra Â», affirment ces scientifiques, parmi lesquels se trouvent notamment les Français Albert Fert ou Claude Cohen-Tannoudji, Prix Nobel de physique en 2007 et 1997 respectivement, ou le mathĂ©maticien allemand Peter Scholze, laurĂ©at de la mĂ©daille Fields en 2018.

Le progrès scientifique « requiert des Ă©changes de personnes et d’idĂ©es Ă  travers les frontières, pour permettre l’échange rapide d’expertise et de technologie. CrĂ©er de nouvelles barrières Ă  la collaboration entravera le progrès, au dĂ©triment de nous tous Â», estiment-ils.

Financements perdus

Cette lettre est publiĂ©e en mĂŞme temps qu’une enquĂŞte menĂ©e auprès des chercheurs du Francis Crick Institute de Londres, qui rĂ©vèle leurs inquiĂ©tudes quant au Brexit. Au sein de l’institut, qui se dĂ©crit comme « le plus grand laboratoire de recherche biomĂ©dicale sous un seul toit en Europe Â», 97 % des 1 053 scientifiques interrogĂ©s estiment que la sortie du Royaume-Uni de l’UE aura des consĂ©quences nĂ©gatives sur la recherche dans le pays.

Et près de 82 % d’entre eux jugent que les consĂ©quences seront « nĂ©gatives Â» ou « très nĂ©gatives Â» Ă  l’échelle de l’UE. Plusieurs chercheurs ont ainsi fait part de leurs difficultĂ©s Ă  recruter, ainsi que du « stress Â» ou de « l’anxiĂ©tĂ© Â» provoquĂ©s par le Brexit.

« Nous avons besoin d’un accord qui remplace les financements perdus, qui prĂ©serve la libertĂ© de mouvement des scientifiques talentueux, et qui les fasse se sentir bienvenus Â» au Royaume-Uni, a rĂ©clamĂ© le Britannique Paul Nurse, le directeur de l’institut, Prix Nobel de mĂ©decine en 2001, Ă©galement signataire de la lettre ouverte. En 2016, il avait affirmĂ© Ă  l’Agence France-Presse que les fonds de l’Union europĂ©enne allouĂ©s Ă  son Ă©tablissement reprĂ©sentaient environ 5 millions de livres par an (6 millions d’euros), soit 5 % de son budget.

Le Monde avec AFP

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