RDC: Ebola hors de contrôle

L’épidémie inquiète. La Commission européenne débloque 7 200 000 euros.

L. D.
RDC: Ebola hors de contrôle
©AP

Inquiétante, c’est ainsi qu’il convient de qualifier la situation de l’épidémie d’Ebola qui sévit actuellement sur le sol congolais et qui s’est déclarée le 1er août à Mangina, dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC. Si cette épidémie, qui a déjà fait au moins 150 morts, n’est pas encore sous contrôle, c’est que l’épicentre s’est depuis lors déplacé à Beni, fief du groupe armé ADF (Allied Democratic Forces) qui multiplie les attaques contre des civils, compliquant la riposte sanitaire.

Pour tenter de récupérer le contrôle de l’épidémie, la Commission européenne a débloqué, lundi, 7,2 millions d’euros supplémentaires, élevant ainsi à 12,83 millions d’euros en 2018 les efforts européens face à cette crise. Le soutien de l’UE comprend l’expertise technique, les services aériens humanitaires, le financement de la recherche et l’assistance humanitaire, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités congolaises. Le financement de l’UE doit aider les organisations partenaires sur place à déployer des capacités d’appoint dans les zones affectées, ainsi qu’améliorer la surveillance et les capacités de suivi des victimes d’Ebola, notamment les cas précoces. Enfin, il couvrira aussi la communication avec les communautés affectées sur les risques et les comportements pour prévenir la propagation de l’épidémie, y compris un soutien psychosocial et une préparation pour des funérailles sûres et dignes.

Une population réticente

"Ebola est une crise où le dialogue avec la communauté est fondamental pour mettre fin à l’épidémie. Il faut trouver les cas, traiter les malades, identifier et suivre les contacts à risque…" nous dit Roeland Scholtalbers, porte-parole de l’Institut de médecine tropicale d’Anvers qui a fourni à leur Institut partenaire local, l’INRB (Institut national de recherche biomédicale), du support au niveau du laboratoire (diagnostique de la maladie) et du suivi épidémiologique.

Cela dit, "cette fois, la tâche se complique vu la réticence de la communauté à coopérer et le fait que l’épidémie se déroule dans une zone de conflit". En attendant, ce sont plus de 16 200 personnes déjà vaccinées.


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