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Police-Justice

Nantes: condamné à de la prison ferme pour avoir harcelé son ex de milliers de textos

Un smartphone et un téléphone portable - Image d'illustration

Un smartphone et un téléphone portable - Image d'illustration - SAM PANTHAKY / AFP

L'accusé, qui espérait ainsi reconquérir son ex-conjointe, a été condamné à six mois de prison ferme.

La condamnation d'un homme de 35 ans originaire du Loroux-Bottereau, près de Nantes, marque la fin d’un calvaire de plusieurs années pour son ex-compagne. Depuis leur séparation en 2013, l’homme abreuvait sa victime de plusieurs dizaines de SMS quotidiens, parfois insultants, souvent menaçants, d'après une information de l'agence de presse PressPepper, reprise dans l'Hebdo de Sèvre et Maine. La publication régionale souligne qu’au total, 4.286 textos ont été envoyés.

Des messages au ton de plus en plus pressant: "Je vais te séquestrer dans une cave pour faire une tournante" peut-on lire entre autres, ainsi que l'ont rapporté les gendarmes devant le tribunal correctionnel de Nantes. Un harcèlement incessant, qui a poussé la victime à déménager dans le vignoble nantais, inaccessible pour son ex-conjoint, qui n’est pas titulaire du permis de conduire.

"Elle ne s’est pas installée à Vallet pour le cadre bucolique, mais parce qu’elle y a trouvé un cadre apaisant", souligne son avocate.

Prison ferme

De son côté, l’accusé déplore son propre comportement, "pas digne d’un père", et avoue avoir "joué au con". A la barre, il tente bien de se justifier, avançant que son ex-compagne avait "refait sa vie avec son amant, avec qui elle (l')a trompé", expliquant l'avoir vécu "comme une trahison", et avoir tenté de la "reconquérir." 

Un argument qui n’a pas fait mouche: le trentenaire a été condamné à 6 mois de prison ferme et 12 mois avec sursis. Un juge d’application des peines devra également décider des modalités d’exécution de la peine.

De plus, il a été condamné à verser une provision de 1.500 euros à sa victime, et aura pour interdiction de rentrer en contact avec elle durant deux ans. De son côté, cette dernière, qui a affirmé devant le tribunal avoir été victime de sévices lors de leur relation, a expliqué sa détresse à la barre.

"Je ne sais pas comment j’ai fait pour tenir aussi longtemps… En fait, je le fais pour ma fille, car je lui ai promis que je serais toujours là pour elle."

Hugo Septier