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Facebook supprime 800 comptes politiques accusés de manipulation

A l’approche des élections américaines de mi-mandat, le réseau social fait le ménage dans les pages s’opposant ou soutenant Donald Trump. Certaines sont accusées d’avoir trompé les internautes et ont été supprimées.

Conspué pour ne pas avoir lutté contre les tentatives de désinformation durant la campagne présidentielle de 2016, Facebook redouble d’efforts aujourd’hui pour éviter que l’histoire ne se répète. Le réseau social vient d’annoncer avoir supprimé 559 pages et 251 comptes qui ont violé ses règles d’utilisation. Ils sont accusés d’avoir spammé et coordonné des « comportements inauthentiques ».

Beaucoup utilisaient de faux comptes ou plusieurs comptes portant le même nom et publiaient des quantités énormes de posts, afin de rediriger du trafic sur leurs sites Web. Certains ont utilisé les mêmes techniques pour que leur contenu apparaisse plus populaire qu’il ne l’était réellement. D’autres, encore, poursuivaient l’unique but de générer des revenus publicitaires : ils attiraient les gens en leur faisant croire à un forum de débat politique.

Facebook reconnaît que des groupes et des comptes peuvent se coordonner dans le cadre d’une campagne politique. Mais ils ne doivent pas avancer masqués, ni utiliser des moyens frauduleux pour attirer l’attention ou gonfler leur audience. 

Des comptes avec des millions d’abonnés

Le réseau social a précisé au Washington Post n’avoir récolté aucune preuve d’une quelconque intervention de la Russie, contrairement aux dernières élections présidentielles. Toujours selon le quotidien, certaines pages purgées comptabilisaient une audience impressionnante. C’était le cas de Nation in Distress, pro-Trump, qui totalisait 3,2 millions d’abonnés. Autre exemple, Reverb Press, une page anti-Trump suivie par 700 000 internautes. Toutefois, les fondateurs de ces comptes incriminés se défendent de toute tentative de manipulation et prétendent être des militants politiques légitimes. Ils dénoncent même des sanctions arbitraires de la part de Facebook.

Pas de quoi impressionner le réseau social, qui affirme continue à consacrer d’importants moyens et tous les outils technologiques possibles à cette lutte extrêmement complexe. Sans toutefois se faire trop d’illusions. « Au fur et à mesure que nous découvrons mieux ce type d’abus, ses auteurs, qu’ils soient motivés par des considérations économiques ou politiques, changeront de tactique pour échapper à toute détection », reconnaît Facebook de façon pessimiste.

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Amélie Charnay