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Un élève sur cinq se dit victime de sexisme à l’école

Selon un sondage Le Figaro Madame et BFMTV, un élève sur cinq est victime de sexisme à l'école. Une pratique qui augmente avec l'âge, les actes de ce type sont plus fréquents au lycée.

Après les violences, un nouveau défi pour l'Education nationale. Selon un sondage BVA pour BFMTV et Le Figaro Madame, un élève sur cinq est confronté au sexisme à l’école, déclarent les parents d’élève. Les filles sont les plus visées (23% contre 12%) et ce phénomène prend de l’ampleur avec l’âge, touchant 40% des lycéennes contre 29% des collégiennes et 18% des élèves du primaire.

Et si les élèves victimes de comportements sexistes se tournent vers leurs parents, ils sont quatre fois moins nombreux à en parler à leur établissement: "L’absence de prise de parole face au sexisme à l’école concerne légèrement plus fortement les garçons (27%) que les filles (22%)", révèle l’étude.

Le sondage sur les actes sexistes à l'école
Le sondage sur les actes sexistes à l'école © BVA - Le Figaro Madame BFMTV

Un numéro vert "pour libérer la parole"

Quand ils s’adressent à leur établissement, 22% des élèves en parlent à leurs professeurs, et seulement 10% à leur CPE ou leur responsable d’établissement: "Pour libérer la parole, nous avons mis en place avec Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les hommes et les femmes, un numéro vert, le 3020", explique au Figaro Madame Jean-Michel Blanquer le ministre de l’Education nationale.

Pour lutter contre le harcèlement, 78% des parents souhaitent une implication plus importante des établissements et 74% d'entre eux veulent plus d’implication de la part de l’Education nationale. C’est ce que promet le ministre de l’Enseignement Jean-Michel Blanquer, qui a mis en place des "campagnes de sensibilisation".

"Humaniser davantage l'institution"

"On encourage les chefs d’établissement à mettre en place des sanctions éducatives en lien avec la nature de la faute commise (…) La communauté scolaire sera formé à la prévention des violences sexistes et sexuelles. On travaille à humaniser davantage l’institution", promet-il.

Enfin 61% des parents souhaitent la mise en place de référents sur le sexisme au sein des établissements. Une mesure pourtant en application depuis la rentrée scolaire: "Depuis cette rentrée, un 'référent pour l’égalité' est nommé dans chaque établissement", assure Jean-Michel Blanquer.

Guillaume Dussourt