Les généraux se bousculent au portillon du gouvernement brésilien

Partisan du président brésilien élu, Jair Bolsonaro.
Partisan du président brésilien élu, Jair Bolsonaro.
Par Joël Chatreau
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Jair Bolsonaro l'a souvent fait comprendre, il regrette "le bon vieux temps" de la dictature militaire au Brésil. Alors, sans surprise, le tout nouveau président élu devrait offrir plusieurs postes ministériels à ses amis, les généraux.

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A l'extrême droite toute ! Cela ne surprendra personne, maintenant que Jair Bolsonaro, en bon capitaine de l'armée brésilienne, a pris la barre du navire Brésil, il va choisir comme membres d'équipage des durs, des vrais ! Si l'on en croit Gustavo Bebianno, le chef du mouvement présidentiel, le Parti social libéral, - révélation faite au journal O Globo - "quatre ou cinq généraux" pourraient ainsi entrer dans le futur gouvernement.

Son "maître de guerre" pressenti à la Défense

Le chouchou du président élu parmi les hauts gradés est un général de 70 ans, Augusto Heleno Ribeiro Pereira (en photo ci-dessous). Il a été le premier commandant en chef de la mission de l'ONU en Haïti mais Jair Bolsonaro lui voue une admiration absolue surtout parce qu'il lui a tout appris sur la discipline : il a été son instructeur à l'académie militaire au cours des années 1970, au beau milieu de la longue dictature qui a débuté en 1964 et s'est achevée en 1985.

Lors d'une interview accordée en 2017, le nouvel homme fort du Brésil avait confié que le général Ribeiro Pereira pourrait lui demander n'importe quel poste au gouvernement, celui qu'il voudrait. Selon la presse brésilienne, c'est le ministère de la Défense qui devrait logiquement lui revenir.

Un général du génie bien placé pour les Transports

Un général plus jeune, Oswaldo Ferreira, âgé de 64 ans, pourrait quant à lui hériter du ministère des Transports. Il faut dire que dans l'armée brésilienne, il commandait le département de génie et de construction. Récemment, le ministre pressenti a expliqué très franchement au journal Estado de Sao Paulo que dans les années 1970, à l'époque où il avait en charge de construire des routes, "Il n'y avait ni le Parquet ni Ibama (l'agence environnementale brésilienne) pour embêter le monde". Et pour cause, la dictature tenait le pays d'une main de fer...

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