Dans le cadre de son programme AI for social good, qui vise à résoudre des enjeux sociétales majeurs à l’aide des IA, Google à inventé un dispositif permettant de repérer les appels des baleines à bosse. Pour ce faire, le géant américain a travaillé sur des enregistrements sonores récupérés dans l’Océan Pacifique. Un nouveau projet associant intelligence artificielle et faune, après avoir mis Tensorflow au service des ornithologues.

Pourquoi ce projet ?

Les baleines communiquent beaucoup entre-elles, notamment pour frayer. Pouvoir capter les sons qu’elles produisent est donc essentiel pour les étudier et suivre leurs échanges sociaux. Le problème, c’est que malgré que les fonds marins soient truffés de micros, il est difficile de retrouver les sons émis par les baleines. Dans des semaines d’enregistrements, de nombreux autres animaux s’expriment, les spécialistes du monde marin doivent donc s’investir de façon chronophage pour retrouver les séquences intéressantes. C’est encore plus difficile si l’on recherche les sons d’une espèce de baleine en particulier, et c’est là que sont intervenus les chercheurs de Google. En collaboration avec les amoureux des baleines à bosse, ils ont développé une IA permettant de repérer rapidement ces dernières. Ainsi, ils ont fait gagner un temps fou aux chercheurs.

Comment ont-ils procédé ?

Pour réaliser cet IA « de repérage des baleines à bosse », les chercheurs de Google ont travaillé avec des spécialistes des cétacés de l’agence américaine spécialisée dans l’observation océanique. Ils ont soumis leur intelligence artificielle à de nombreux enregistrements de baleines à bosse pour qu’elle apprenne à les identifier avec une précision conséquente. Dans le même temps, ils lui ont fait enregistrer de nombreux sons « inutiles », afin qu’elle soit encore plus à même de distinguer les sons ne l’intéressant pas. Le fruit de cet effort, c’est que des années d’enregistrements dans le Pacifique ont pu être réduit en des clips de 75 secondes exclusivement consacrés aux baleines. Un seul problème, l’intelligence artificielle a confondu le son des baleines à bosse et des autres cétacés dans 10% des cas. Les chercheurs ont aussi essayé, dans une deuxième expérience, de laisser une IA apprendre par elle-même à repérer les sons. L’expérience a donné des résultants intéressants, mais moins efficaces qu’avec un entrainement préalable.

De beaux espoirs pour les cétacés

Google a déjà travaillé sur des projets d’intelligence artificielle visant à protéger les baleines de la pêche notamment encore pratiquée par les japonais malgré les interdictions. Par conséquent, on peut imaginer que l’entreprise américaine pourrait transmettre son dispositif aux autorités internationales et aux ONG telles que Sea Shepherd pour les aider à intervenir rapidement quand les baleines seront en train d’envoyer des signaux de détresse ou de souffrance. Décidément, entre les IA pour prémunir les maladies tels que Alzheimer ou Parkinson, les crimes tels que le trafic sexuel, ou même les catastrophes naturelles, l’avenir devrait visiblement nous surprendre et être (on croise les doigts) assurément meilleur grâce aux IA.