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Midterms : un record de candidatures LGBT+ en réponse aux attaques de l’administration Trump

Près de 400 candidats de la communauté LGBT+ sont en course pour des postes, alors qu’ils n’étaient que 250 lors des élections de 2016.

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Publié le 30 octobre 2018 à 20h30, modifié le 31 octobre 2018 à 07h30

Temps de Lecture 3 min.

Dans le Vermont, Christine Hallquist est la première candidate transgenre à un poste de gouverneure.

Deux semaines avant les élections de mi-mandat, le New York Times révélait que le ministère de la santé américain avait proposé de définir très strictement l’identité sexuelle comme étant liée aux organes sexuels à la naissance, ôtant aux personnes transgenres la possibilité de se faire reconnaître officiellement.

Cette mesure, si elle est adoptée, ne constitue qu’une des attaques supplémentaires de l’administration Trump contre plusieurs mesures protégeant les personnes transgenres et la communauté LGBT+ (lesbienne, gay, bi, trans…) en général.

Près de 400 candidats

C’est pour répondre à ces attaques qu’une vague de candidats aux couleurs arc-en-ciel s’est lancée et a décroché des investitures pour les élections du 6 novembre. Il n’y a actuellement qu’un sénateur, six élus à la Chambre des représentants et une gouverneure (Kate Brown, dans l’Oregon) qui se réclament de la communauté LGBT+, rapporte le Victory Institute, qui se présente comme la seule organisation à œuvrer pour l’élection de personnes ouvertement LGBT+. Cette année, près de 400 candidats de la communauté LGBT+ sont en course pour des postes, alors qu’ils n’étaient que 250 lors des élections de 2016. Parmi eux, seize le sont pour un poste de gouverneur ou au Congrès.

« Les candidats issus de la communauté LGBT+ se présentent en nombre parce qu’ils en ont assez des attaques venant de la Maison Blanche et des législatures d’Etat », confirme Elliot Imse, chargé de la communication du Victory Fund. Il ajoute : « Ils se présentent aussi parce qu’ils ont vu qu’il était possible de se faire élire dans plein d’endroits. »

Comme pour la vague féminine, la vague LGBT+ est unilatérale, ou presque, le Parti républicain étant en retard. « Les politiques anti-LGBT+ menées par la Maison Blanche ont pour conséquence que peu de membres de cette communauté se présentent ouvertement aux élections primaires républicaines. Et lorsqu’elles le font, elles sont mises à l’écart, alors que l’électeur républicain moyen est de plus en plus prêt à voter pour un candidat LGBT+. »

Le site Log Cabin Republican, qui essaye de défendre la cause LGBT+ au sein du Parti républicain, n’a ainsi identifié que… six membres de la communauté candidats à des postes à la Chambre ou au Sénat : Gina Sosa (Floride), Jeffrey Sossa-Paquette (Massachusetts), Eugene Truono, un ancien dirigeant de PayPal (Delaware) et Bradley Boivin (Wisconsin). Aucun d’eux n’a dépassé les primaires. Deux candidats sortants se représentent à la Chambre des représentants : Jason Elliott (Caroline du Sud) et Todd Novak (Wisconsin).

Plusieurs candidatures démocrates

A l’inverse, le camp démocrate soutient plusieurs candidatures, comme Lupe Valdez, ancienne shérif du comté de Dallas, qui aspire à devenir gouverneure du Texas, ou celle de Gina Ortiz Jones, dans la 23e circonscription du Texas, où elle fait face à de nombreux défis : elle serait la première femme élue au Congrès dans cette circonscription, en serait la première représentante ouvertement lesbienne et la première américaine d’origine philippine élue.

Dans le Vermont, Christine Hallquist est la première candidate transgenre à un poste de gouverneur, mais elle aura fort à faire face au républicain sortant, Phil Scott, tandis que dans le Colorado, Jared Polis, déjà élu du Colorado à la Chambre des représentants, est en passe de devenir le premier gouverneur ouvertement homosexuel des Etats-Unis.

Kyrsten Sinema, démocrate ouvertement bisexuelle élue de l’Arizona à la Chambre des représentants, dispute le siège du sénateur républicain sortant Jeff Flake à Martha McSally, élue républicaine de l’Arizona à la Chambre des représentants. Quel qu’en soit le résultat, l’élection entrera dans l’histoire, puisque la vainqueure sera la première sénatrice de l’Arizona.

Elliot Imse du Victory Fund explique l’arrivée de candidats issus de la communauté LGBT+ comme une révolution dans la politique américaine : « Les électeurs les choisissent comme solution aux divisions et aux dysfonctionnements observés à Washington. Les luttes et les expériences des candidats LGBT+ rencontrent un écho auprès des électeurs. »

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