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Ukraine : peu de progrès dans les pourparlers pour mettre fin aux combats, selon l’ONU

 Les restes de maisons d'un village dans la région de Luhanks, en Ukraine, qui ont été détruites lors du conflit armé
OIM/Konstantin Skomorokh
Les restes de maisons d'un village dans la région de Luhanks, en Ukraine, qui ont été détruites lors du conflit armé

Ukraine : peu de progrès dans les pourparlers pour mettre fin aux combats, selon l’ONU

Paix et sécurité

En dépit d’efforts multilatéraux, peu de progrès ont été constatés dans les pourparlers pour mettre fin aux combats dans l’est de l’Ukraine, a expliqué mardi la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires politiques, Rosemary DiCarlo, aux membres du Conseil de sécurité.

« Le conflit dans l’est de l’Ukraine, qui est entré dans sa cinquième année, demeure une menace active à la paix et à la sécurité internationales », a-t-elle dit lors d’une réunion du Conseil. 

Sur le terrain, l’escalade des hostilités alimente l’insécurité et l’incertitude sur les intentions des parties, a expliqué la haut-fonctionnaire onusienne, qui a mis en cause l’insuffisance de la mise en œuvre des accords de Minsk, malgré les différentes négociations en cours qui se poursuivent dans l’espoir de parvenir à des points de convergence.

Mme DiCarlo a toutefois noté que l’incidence de la violence cet été a été la plus basse comparé « à toute période équivalente » depuis le début du conflit en 2014. Les engagements pris en faveur de deux cessez-le-feu par le Groupe de contact trilatéral cet été ont démontré qu’avec une volonté politique suffisante, il est possible d’arrêter la violence sur le terrain et de réduire de manière spectaculaire l’impact du conflit sur la population civile. 

De manière regrettable, au cours des six dernières semaines, les violations du cessez-le-feu se sont à nouveau intensifiées, et le nombre de pertes humaines est en hausse, a déploré la Secrétaire général adjointe. Rien qu’en septembre, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a comptabilisé 20 victimes civiles et plus de la moitié causée par des mines ou des engins explosifs improvisés. 

Mme Di Carlo a souligné qu’il était temps pour une action renouvelée et constructive de la part de toutes les parties pour surmonter l’impasse apparente dans laquelle se trouvent les négociations diplomatiques.

De son côté, la Sous-Secrétaire générale des Nations Unies aux affaires humanitaires, Ursula Mueller, a rappelé que des millions d’hommes, de femmes et d’enfants continuent de faire face aux conséquences humanitaires désastreuses du conflit en Ukraine.

« Depuis le début du conflit en 2014, plus de 3.000 civils ont été tués et 9.000 autres ont été blessés. Cette crise touche la plus forte proportion de personnes âgées dans le monde, plus de 30% », a dit Mme Mueller.

Elle a indiqué que plus de 3,5 millions de personnes auront besoin d'une assistance humanitaire et d'une protection en 2019 et rappelé que le plan d'intervention humanitaire de 2018, n'était financé qu'à 32%.

« Sans fonds suffisants, la nourriture, les soins de santé, l'eau et l'assainissement, ainsi que toute autre aide vitale, ne peuvent être fournis », a souligné Mme Mueller, qui a lancé un appel aux donateurs pour qu’ils accroissent leur soutien à la consolidation des acquis humanitaires, en particulier à l’approche du rude hiver ukrainien.