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D'ici à 2020, la Chine veut instaurer un système de « crédit social ». Un score basé sur le comportement des habitants obtenu grâce à la surveillance et qui impactera leur accès à un logement social, leur capacité à voyager à l'étranger ou encore à avoir une promotion. La ville de Jinan, dans la province de Shangdong, à l'est du pays, veut aussi contrôler la façon dont les gens s'occupent de leur chien, pointe Slate. Pour cela, les autorités ont mis en place un permis qui compte 12 points.
Il n'est pas encore question de ficher l'ADN des chiens pour les identifier grâce à leurs défécations comme souhaitait le faire Robert Ménard. Mais un règlement particulièrement détaillé a été mis en place pour contrôler la façon dont leur maître s'occupe d'eux dans l'espace public. Concrètement, on y trouve quelques règles plutôt classiques. Interdiction de les faire entrer dans un restaurant ou dans un bus, obligation de ramasser leurs crottes....
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Une logique parfois extrême
Mais le règlement ne s'arrête pas à ces éléments qui sont évidents. Ainsi, les canidés doivent être tenus en laisse de façon permanente et celle-ci ne peut pas dépasser 1 m 50. S'ils sont trop gros, ils ne sont pas autorisés partout. Impossible aussi de laisser les enfants promener l'animal. C'est un adulte de plus de 18 ans qui doit les superviser au quotidien. Et celui-ci doit bien sûr pouvoir présenter le permis à n'importe quel moment.
Pour ceux qui ne respecteraient pas ce règlement, des amendes sont au programme pouvant aller de 25 à 63 euros. Comme pour un permis de conduire, les infractions font aussi perdre des points. Si le permis tombe à 0 point, l'animal peut être confisqué par les autorités. Le propriétaire qui veut récupérer son animal devra alors passer un test pour regagner ses points.
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À noter que la ville de Jinan semble avoir une réglementation particulièrement stricte puisqu'il est seulement permis de posséder un chien. En 2015, selon Franceinfo, les autorités expliquaient qu'elles battraient à mort les chiens supplémentaires trouvés chez des habitants.
Ce ne sont pas les chiens, ces pauvres bêtes qui n'en peuvent mais, mais les maitres qu'il faut éduquer. Car si en Chine tout se passe comme en France, alors au vu de la population le nombre de chiens doit être pléthorique. Et les "dégâts excrémenteux et urinaires" y afférents doivent être colossaux.
Pour dire que les chiens n'y sont pour rien, mais que ce sont les maitres qui doivent avoir un comportement citoyen responsable... , le respect des autres. Et ça c'est pas gagné en Chine comme ici !
Puisque le génie politique actuel consiste d'abord, non à imaginer des solutions innovantes et efficaces, mais à faire la chasse aux impôts et aux taxes afin de boucher les trous du tonneau des Danaïdes, une taxe sur les animaux de compagnie pourrait effectivement éveiller l'intérêt de nos gabelous.
On y avait bien pensé il y a quelques temps, mais devant la grogne soulevée, on préfère tâter le terrain autour d'une carte grise pour vélos, trottinettes, hovercrafts et autres patins à roulettes (pardon : rollers !) munis ou non d'une plaque minéralogique ou alors d'une puce électronique.
Et puis, les difficultés n'étaient pas toutes résolues : faut-il taxer les chiens plus que les chats, les perroquets plus que les mandarins, les chevaux plus que les ânes ou les poneys ? Un jeune chercheur en Impositions et Taxations diverses, a récemment proposé une taxe proportionnelle au poids de l'animal qui mettrait, selon lui, tout le monde d'accord !
On ne peut pas emmener son chien au bistrot ? Et ce ne sont pas les chiens excédentaires qu'il faut battre, mais les propriétaires...