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Selon Trump, l’armée pourrait faire feu sur les migrants

L’armée américaine pourrait être amenée à tirer sur les migrants tentant d’entrer illégalement aux Etats-Unis si ceux-ci jettent des pierres sur les soldats, a déclaré jeudi Donald Trump.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 02 novembre 2018 à 02h27, modifié le 02 novembre 2018 à 19h28

Temps de Lecture 3 min.

Donald Trump a prôné, jeudi 1er novembre, une ligne dure sur l’immigration, annonçant que les Etats-Unis refuseraient l’asile à toute personne entrant sur le territoire américain en dehors des points légaux d’accession au pays et suggérant à l’armée de faire feu sur les migrants en cas d’agression.

A cinq jours des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, cruciales pour le contrôle du Congrès, le président américain a précisé qu’il prendrait un décret en ce sens la semaine prochaine et que les familles de migrants illégaux seraient détenues dans des camps sans être séparées de leurs enfants. Il a ajouté que sa décision sur cette question de l’asile était totalement légale.

Hausse de ton

Voilà plusieurs jours que Donald Trump a haussé le ton sur la question de l’immigration clandestine, parlant d’« urgence nationale » pour évoquer l’afflux de migrants d’Amérique centrale. Face aux « caravanes » de migrants, il a fait appel à l’armée et a annoncé que 15 000 hommes pourraient être déployés à la frontière mexicaine.

Le président américain a laissé entendre que les soldats pourraient faire usage de leurs armes en cas d’agression de la part des migrants. « [Les migrants] veulent lancer des pierres sur notre armée, notre armée réplique. Nous allons considérer cela, et c’est ce que je leur ai dit, comme si c’était un fusil », a déclaré Donald Trump devant les journalistes à la Maison Blanche.

Un porte-parole du Pentagone a refusé d’évoquer un potentiel recours à la force de l’armée, tout en précisant que les soldats américains bénéficiaient d’un « droit inhérent à la légitime défense ».

Droit du sol

Donald Trump a affirmé qu’il était en mesure de réformer par décret le 14e amendement de la Constitution américaine régissant le droit du sol, autrement dit l’acquisition de la nationalité américaine pour toute personne née aux Etats-Unis.

Plusieurs constitutionnalistes ont dit que cette déclaration de Donald Trump était contraire à la loi fondamentale des Etats-Unis. « Les migrants demandant l’asile devront se présenter légalement à un point d’entrée » sur le sol américain, a déclaré le président américain. « Ceux qui ont décidé d’enfreindre nos lois et d’entrer illégalement ne pourront plus bénéficier des demandes sans condition d’admission automatique dans notre pays », a-t-il ajouté.

Donald Trump a décidé de faire de la question migratoire et de l’identité blanche américaine les thèmes centraux des derniers jours de la campagne des élections de mi-mandat, prévues mardi, afin de mobiliser son électorat.

  • Les migrants de la première caravane sont partis le matin du lundi 29 octobre de Tapanatepec pour rejoindre Niltepec, dans l’Etat d’Oaxaca, situé à environ 56 km de distance.

    Les migrants de la première caravane sont partis le matin du lundi 29 octobre de Tapanatepec pour rejoindre Niltepec, dans l’Etat d’Oaxaca, situé à environ 56 km de distance. HANNAH MCKAY / REUTERS

  • Beaucoup ont pu monter sur des véhicules pour effectuer ce trajet.

    Beaucoup ont pu monter sur des véhicules pour effectuer ce trajet. HANNAH MCKAY / REUTERS

  • Des bus ont été mis à leur disposition par les habitants de la région, pour les transporter jusqu’à Juchitan.

    Des bus ont été mis à leur disposition par les habitants de la région, pour les transporter jusqu’à Juchitan. HANNAH MCKAY / REUTERS

  • A Niltepe, des enfants écoutent une annonce faite à bord d’un des bus.

    A Niltepe, des enfants écoutent une annonce faite à bord d’un des bus. Rebecca Blackwell / AP

  • Le gouvernement mexicain n’apporte aucune aide au déplacement de ces populations, à l’exception de l’agence de protection des migrants, qui a conduit certains des retardataires.

    Le gouvernement mexicain n’apporte aucune aide au déplacement de ces populations, à l’exception de l’agence de protection des migrants, qui a conduit certains des retardataires. Rebecca Blackwell / AP

  • Entre Niltepec et Juchitan, le 30 octobre. Craignant une « invasion » de son pays par ces migrants centraméricains, le président Donald Trump va déployer plusieurs milliers de soldats à la frontière américano-mexicaine, qui s’ajouteront aux quelque 2 100 membres de la garde nationale déjà mobilisés.

    Entre Niltepec et Juchitan, le 30 octobre. Craignant une « invasion » de son pays par ces migrants centraméricains, le président Donald Trump va déployer plusieurs milliers de soldats à la frontière américano-mexicaine, qui s’ajouteront aux quelque 2 100 membres de la garde nationale déjà mobilisés. Rebecca Blackwell / AP

  • A Niltipec, au Mexique, le 30 octobre. Donald Trump a estimé, mercredi, que les enfants de personnes n’étant pas citoyens américains ne peuvent pas acquérir la citoyenneté au seul motif de leur naissance sur le sol américain.

    A Niltipec, au Mexique, le 30 octobre. Donald Trump a estimé, mercredi, que les enfants de personnes n’étant pas citoyens américains ne peuvent pas acquérir la citoyenneté au seul motif de leur naissance sur le sol américain. HANNAH MCKAY / REUTERS

  • Dans un camp de fortune du discrict de Juchitan, au Mexique, le 30 octobre. Les migrants passent la nuit sous des tentes dans un dépôt d’autobus désaffecté, où sont toujours visibles les traces du séisme de magnitude 8,2 qui a ravagé la région le 7 septembre 2017.

    Dans un camp de fortune du discrict de Juchitan, au Mexique, le 30 octobre. Les migrants passent la nuit sous des tentes dans un dépôt d’autobus désaffecté, où sont toujours visibles les traces du séisme de magnitude 8,2 qui a ravagé la région le 7 septembre 2017. UESLEI MARCELINO / REUTERS

  • Ces migrants et les défenseurs des droits de l’homme mexicains qui les accompagnent ont demandé que des autobus soient à mis à leur disposition pour gagner Mexico, située à 730 km.

    Ces migrants et les défenseurs des droits de l’homme mexicains qui les accompagnent ont demandé que des autobus soient à mis à leur disposition pour gagner Mexico, située à 730 km. HANNAH MCKAY / REUTERS

  • Lors d’une messe, à Juchitan, le 30 octobre. Les membres de cette caravane veulent déposer des demandes de permis transitoire à Mexico avant de reprendre leur route vers les Etats-Unis. Pour l’heure, leur demande n’a pas été entendue.

    Lors d’une messe, à Juchitan, le 30 octobre. Les membres de cette caravane veulent déposer des demandes de permis transitoire à Mexico avant de reprendre leur route vers les Etats-Unis. Pour l’heure, leur demande n’a pas été entendue. UESLEI MARCELINO / REUTERS

  • Kenia Ramos, une migrante hondurienne de 19 ans, à Juchitan. Ces migrants, pour la plupart honduriens, ont rejeté le plan d’aide du président mexicain leur offrant une couverture médicale, de l’éducation pour leurs enfants et du travail temporaire à condition qu’ils s’arrêtent et déposent des demandes d’asile dans les Etats du Chiapas et d’Oaxaca. La grande majorité d’entre eux a refusé.

    Kenia Ramos, une migrante hondurienne de 19 ans, à Juchitan. Ces migrants, pour la plupart honduriens, ont rejeté le plan d’aide du président mexicain leur offrant une couverture médicale, de l’éducation pour leurs enfants et du travail temporaire à condition qu’ils s’arrêtent et déposent des demandes d’asile dans les Etats du Chiapas et d’Oaxaca. La grande majorité d’entre eux a refusé. Rodrigo Abd / AP

  • Sur le fleuve Suchiate, reliant le Guatemala et le Mexique, un officier mexicain dirige des navires de la marine afin de dissuader les migrants, qui se dirigent vers le nord, de se rendre à Ciudad Hidalgo, au Mexique, le 30 octobre. La veille, la deuxième caravane d’environ 2 000 personnes a réussi à traverser le fleuve en provenance du Guatemala.

    Sur le fleuve Suchiate, reliant le Guatemala et le Mexique, un officier mexicain dirige des navires de la marine afin de dissuader les migrants, qui se dirigent vers le nord, de se rendre à Ciudad Hidalgo, au Mexique, le 30 octobre. La veille, la deuxième caravane d’environ 2 000 personnes a réussi à traverser le fleuve en provenance du Guatemala. Rodrigo Abd / AP

  • Lazaro Garcia, migrant hondurien, ajuste sa casquette à Juchitan. Le ministère de l’Intérieur mexicain a annoncé mardi que deux Honduriens recherchés par la justice de leur pays, l’un pour un triple meurtre et l’autre pour trafic de drogue, ont été arrêtés et renvoyés au Honduras par avion.

    Lazaro Garcia, migrant hondurien, ajuste sa casquette à Juchitan. Le ministère de l’Intérieur mexicain a annoncé mardi que deux Honduriens recherchés par la justice de leur pays, l’un pour un triple meurtre et l’autre pour trafic de drogue, ont été arrêtés et renvoyés au Honduras par avion. Rodrigo Abd / AP

  • Lors de la projection d’un film dans un campement improvisé à Juchitan, le mardi 30 octobre.

    Lors de la projection d’un film dans un campement improvisé à Juchitan, le mardi 30 octobre. Rodrigo Abd / AP

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