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Municipales : premiers règlements de compte au PS

Des voix à gauche réclament le départ de Jean-Marc Ayrault. Le ministre du travail, Michel Sapin, a admis qu'« il faudra changer » pour tenir compte de « la colère » exprimée contre le gouvernement

Le Monde

Publié le 25 mars 2014 à 09h59, modifié le 25 mars 2014 à 11h02

Temps de Lecture 3 min.

Jean-Marc Ayrault dans un bureau de vote à Nantes, le 23 mars.

Au PS, l'heure est aux règlements de compte après les résultats du premier tour de l'élection municipale. Delphine Batho, députée PS des Deux-Sèvres et ex-ministre de l'écologie, débarquée au mois de juillet pour avoir critiqué son budget, est l'une des premières à dégainer dans le Parisien.

« Dès juillet dernier, j'ai tiré la sonnette d'alarme sur la déception de nos électeurs. J'avais mis en garde contre l'austérité budgétaire qui préparait la marche au pouvoir de l'extrême droite. (...) Ça fait des mois et des mois que tout le monde sait que la gauche va dans le mur. Maintenant, nous y sommes », affirme-t-elle. « Les élus de terrain ont alerté le gouvernement. Ils se sentent aujourd'hui sacrifiés. C'est dur de constater qu'en deux ans on peut détruire ce que des générations de socialistes ont construit. »

Pour elle, « il faut tout changer, d'équipe gouvernementale, de politique. Tout. Nous sommes sanctionnés parce que nos électeurs ont le sentiment que nous tournons le dos au changement promis en 2012. » Premier visé, Jean-Marc Ayrault : « Ça fait longtemps qu'il y a un problème de gouvernance, un désordre institutionnel avec les couacs à répétition. C'est donc une question de casting mais pas seulement : l'orientation de ce gouvernement est aussi en cause. » Son verdict est sévère : « On a dépassé le stade du doute : nous sommes clairement dans le rejet. Et ma crainte, c'est que ce rejet ne soit plus seulement électoral mais beaucoup plus profond. Il faut donc se battre. »

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« IL FAUDRA CHANGER », SELON SAPIN

Le député socialiste et ancien ministre Jean Glavany avait déjà mis en cause Jean-Marc Ayrault, lundi, sur son blog. « Toute la question qui est posée est simple : quelles leçons l'exécutif va-t-il en tirer ? » a écrit ce proche de François Mitterrand. « A écouter l'ahurissante allocution du premier ministre hier soir, commentant les résultats comme on commente les chiffres du chômage, parlant de doute ou d'inquiétude là où il y a colère, et incapable de tenir un discours mobilisateur, je l'avoue : je m'inquiète », ajoute-t-il.

Le ministre du travail, Michel Sapin, a admis mardi qu'« il faudra changer » pour tenir compte de « la colère » exprimée contre le gouvernement au premier tour des municipales, et ce avec le « premier ministre que le président choisira ». Dimanche, « les électeurs sont restés chez eux beaucoup plus que d'habitude, ils ont exprimé par le silence ce qu'ils ressentent comme une colère (...). Il y a deux manières d'exprimer le mécontentement : la première, c'est 'Je reste chez moi', et la deuxième manière c'est le vote Front national », a estimé M. Sapin sur RTL.

Bertrand Delanoë a qualifié de « claque pour la gauche », directement liée à la « politique nationale », le premier tour des élections municipales. « Je dis la vérité. Je soutiens ce gouvernement, je soutiens le président de la République. Mais les Françaises et les Français ne sont pas satisfaits des résultats. Je n'ai pas dit que la politique n'est pas bonne mais les résultats ne sont pas là. Il faudra sans doute juger ce quinquennat sur cinq ans et pas sur dix-huit mois. Mais un mécontentement s'exprime », a déclaré le maire de Paris sur France Inter. « Ce qui est sûr, c'est qu'au lendemain du second tour des élections municipales, la parole du président de la République sera très importante. Le président de la République doit prendre acte du sentiment des Français », a également déclaré M. Delanoë.

ATTENTE DE REMANIEMENT

Une très forte majorité de Français (79 %) pense que François Hollande devrait remanier le gouvernement ou même changer de premier ministre (69 %) après les municipales, selon un sondage BVA réalisé dimanche, lors du premier tour du scrutin. A l'inverse, une minorité ne souhaite pas de remaniement (17 %, 4 % ne se prononçant pas) ni de changement de premier ministre (25 %, 6 % ne se prononçant pas).

Lire (édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés Gouvernement : petites et grandes manœuvres autour du remaniement

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