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Dans le Vercors, une association veut racheter un terrain de 500 hectares pour y préserver la nature

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L'association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) tente de racheter un terrain dans le Vercors drômois. Sur ces 490 hectares l'ASPAS veut y imposer des règles plus strictes que dans les parcs naturels afin de protéger la nature.

C'est ce vallon que l'association a décidé d'acheter, encore faut-il les fonds !
C'est ce vallon que l'association a décidé d'acheter, encore faut-il les fonds !

Pour l'instant le lieu est tenu secret, mais l'association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) se réjouit de son projet "Vercors Vie Sauvage". La présidente Madline Reynaud appelle cela de la "maîtrise foncière", c'est-à-dire imposer ses propres règles sur un territoire car on en est propriétaire. L'ASPAS possède déjà quatre terrains transformé en "réserves naturelles" à travers la France et cherche à en acquérir un cinquième, immense : 490 hectares au fond d'un vallon du Vercors drômois.

"On s'est rendus compte que _pour mieux protéger les espèces, il fallait protéger les espaces__, pour cela il n'y a pas de meilleure manière que de venir propriétaire"_. Sur ces terrains, pas de cueillette, pas d'engins motorisés, pas d'élevage, pas de déforestation mais surtout : pas de chasse ni de pêche. 

Faire "mieux" que les parcs naturels

Car c'est bien là que se trouve l'enjeu, faire barrage aux chasseurs et dans une moindre mesure aux éleveurs. En effet dans les parcs naturels régionaux ou nationaux, l'État doit faire avec les acteurs locaux, et donc concéder ça et là des activités pas forcément "naturelles". Madline Reynaud cite l'exemple récent du parc des Calanques près de Marseille. Là-bas, certaines pratiques de chasse sont autorisées, c'est exactement ce que l'association veut éviter dans le Vercors.

Le but (exposé en détails en cliquant ici) est de créer une zone où la nature reprend ses droits, et où les humains, s'ils sont autorisés à venir se balader, sont surveillés par des personnes formées par l'association (sentinelles assermentées).

Le territoire est connu pour être un lieu de passage de loups.
Le territoire est connu pour être un lieu de passage de loups. - Photo ASPAS

Chasseurs en colère

Selon la présidente, les chasseurs feraient du lobbying et exerceraient des pressions pour empêcher les acquisitions. C'est pour cela que l'ASPAS tient la localisation du terrain de 490 hectares secrète. "Les chasseurs n'aiment pas qu'on les prive d'un de leurs 'terrains de jeu", dit Madline Reynaud.

Dans le Vercors se pose aussi la problématique du loup, souvent pointé du doigt par les éleveurs pour les ravages dans les troupeaux. Le prédateur trouverait là un lieu à l'abri des chasseurs puisque l'association veut protéger "toute la faune" qui s'y trouve. Selon l'ASPAS ce genre de "réserve naturelle" serait bénéfique, puisque le loup pourrait y trouver des proies pas forcément présentes ailleurs puisque chassées.

2,5 millions d'euros avant le 30 novembre

Pour cela l'association doit réunir la somme nécessaire à l'achat avant le 30 novembre. Selon Madline Reynaud la moitié aurait déjà été collectée, mais l'ASPAS recherche encore des mécènes et a également fait appel aux citoyens pour récolter 250 000 euros. Si l'acquisition aboutit, ce serait la plus grande zone jamais achetée par l'association, qui en possède déjà quatre dont deux dans la Drôme.

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