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VIDEO - Raphaël Glucksmann : "Quand la gauche n'a plus rien à dire, elle dresse des listes d'ennemis à abattre"
"Qu'est-ce qu'on a à dire en oubliant Zemmour, de Villiers, Le Pen... et en interrogeant aujourd'hui le succès des politiques d'extrême droite", interroge Raphaël Glucksmann dans un entretien vidéo pour "Marianne".

VIDEO - Raphaël Glucksmann : "Quand la gauche n'a plus rien à dire, elle dresse des listes d'ennemis à abattre"

Entretien vidéo

Propos recueillis par et

Publié le

Dans son dernier ouvrage - "Les enfants du vide, De l'impasse individualiste au réveil citoyen", aux Editions Allary - Raphaël Glucksmann analyse les raisons de la déroute de la gauche. Nous l'avons rencontré. Une partie de cet entretien est à retrouver en vidéo sur Marianne.net.

A l'occasion de la sortie de son nouvel ouvrage - Les enfants du vide, De l'impasse individualiste au réveil citoyen, aux Editions Allary - et d'une longue interview à retrouver dans Marianne la semaine prochaine, Raphaël Glucksmann nous a reçus chez son éditeur. Après avoir annoncé, ce lundi 29 octobre, la création d’une "structure politique" nommée Place publique et vouée à rassembler les forces progressistes, Glucksmann analyse la déroute de la gauche et interroge la notion d'engagement.

Dans un entretien vidéo à retrouver ci-dessous dès aujourd'hui, il explique : "Les enfants du vide c'est ma génération, c'est celle d'après, des jeunes qui sont nés dans un univers vide d'idéologie, vide de structure collective, vide d'horizons politiques. Vous savez nos parents sont nés dans un univers qui lui était saturé de dogmes. Toute leur vie ils ont dû s'émanciper de ces structures-là, de ces mythes pour pouvoir penser par eux-mêmes (...) Nous sommes dans une situation complètement inverse : ce n'est pas le trop plein qui nous pose problème. C'est le vide".

Il poursuit : "J'ai essayé de réfléchir à la gauche, à son discours, à la vacuité de son discours sans dresser des listes d'intellectuels réactionnaires à proscrire. Quand la gauche n'a plus rien à faire ou à dire sur le monde, elle se prouve qu'elle existe en dressant des listes d'ennemis à abattre. Moi j'ai essayé de faire un livre où justement on ne dresse pas de liste d'ennemis, et on essaye de s'interroger soi-même, sur ce qu'on a à dire sur la crise néo-libérale, sur la société de solitude dans laquelle on évolue, sur l'impasse des démocraties libérales occidentales et sur les solutions qu'on peut essayer d'imaginer. Qu'est-ce qu'on a à dire en oubliant Zemmour, de Villiers, Le Pen... et en interrogeant aujourd'hui le succès des politiques d'extrême droite."

Regardez la vidéo dans son intégralité (cliquez ici si elle n'apparait pas) :


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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne