Discriminations à l'embauche : mieux vaut s'appeler Thomas que Julie

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Discriminations à l'embauche : mieux vaut s'appeler Thomas que Julie

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La Fondation des femmes a noté une vraie différence de retour des recruteurs sur les métiers considérés comme masculins.
La Fondation des femmes a noté une vraie différence de retour des recruteurs sur les métiers considérés comme masculins.
© Maxppp - Jean-François FREY

La Fondation des femmes a voulu vérifier l'affirmation selon laquelle l'écart salariale entre les hommes et les femmes s'explique aussi parce que ces dernières ne peuvent pas toujours accéder à des métiers traditionnellement masculins, souvent mieux payés, car plus physiques.

Dans les métiers les plus masculinisés - chauffeur livreur, mécanicien ou jardinier - une femme a 22 % de chances en moins d'être rappelée si elle envoie un CV qu'un homme. Le chiffre grimpe même à 35 % pour la profession de chauffeur-livreur

Pour parvenir à cette conclusion, la Fondation des femmes a envoyé un millier de CV similaires, pour moitié au nom de Thomas, pour moitié au nom de Julie. Résultat : Thomas l'emporte haut la main en nombre de rendez-vous décrochés avec les recruteurs.

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Or l'accès des femmes aux métiers considérés comme masculins est un enjeu d'égalité salariale. Une femme gagne encore en moyenne 24 % de moins qu'un homme en France. Paradoxe : les métiers qui écartent le plus de profils féminins sont des métiers qui manquent de bras... et qui cherchent à recruter ! 

Les employeurs ont d'autant moins de raisons de se passer des candidatures féminines, argumente la Fondation des femmes... Qui rappelle que la discrimination à l'embauche est passible en France de trois ans de prison, et 45 000 euros d'amende.

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