Utilisant les réseaux sociaux et les applications de rencontres, des proxénètes se font passer pour de jeunes gens en quête d'amour, des "loverboys". Ils dupent des adolescentes, qui leur envoient des photos ou des vidéos d'elles, à caractère sexuel. Dès ce moment, un jeu de chantage commence : les "loverboys" demandent aux jeunes filles de se prostituer, sous peine de voir les documents compromettants diffusés sur le web. Touchée par le phénomène, la ville d'Anvers a décidé de s'y attaquer en collaborant avec une ONG néerlandaise.
WhatsApp, Telegram ou encore Tinder. Les moyens de communications de notre époque multiplient les possibilités de contacter ses proches, mais aussi de parfaits inconnus. Les "loverboys" profitent de ce dédale numérique pour piéger leurs victimes. Première étape : agissant sous de faux-profils d’adolescents, ils entrent en contact avec de jeunes femmes (et parfois de jeunes hommes). En plein confiance, les adolescentes envoient des photos ou des vidéos personnelles, à caractère sexuel. "Les victimes sont dans un âge très vulnérable, explique Gideon van Aartsen, de l'ONG Terre des Hommes Netherlands, qui lutte contre les violences envers les mineurs. Elles sont en pleine découverte de leur sexualité, aiment l’aventure et cherchent à nouer de nouvelles relations".