Quand Goscinny voulait devenir le Walt Disney français
Je m’abonne pour 1€/semaineLe créateur d'“Astérix”, mort il y a quarante ans, avait créé le plus grand studio de dessin animé de France, les Studios Idéfix. Une aventure étonnante et méconnue. Récit.
« Notre argent, nous pouvions l'investir dans l'immobilier. Nous avons préféré l'insécurité: le dessin animé.» Ainsi parlait René Goscinny d'une aventure tout en couleur, mais qui lui a effectivement coûté gros: les Studios Idéfix. Ce qui fut le plus important studio de dessin animé de France, et peut-être d'Europe, a ouvert ses portes en avril 1974 et les a brutalement refermées quatre ans plus tard, après la disparition du mythique scénariste. Une épopée fugace, mais qui a marqué durablement l'animation française.
Quand, au printemps 1974, Goscinny, son copain Albert Uderzo (le dessinateur d'«Astérix») et l'éditeur Georges Dargaud inaugurent les locaux de leur SARL Studios Idéfix, 16, rue Guillaume-Tell, à Paris, ce ne sont pas des débutants, loin de là: «Astérix» se vend par millions, et Goscinny, 47 ans, a fait de «Pilote» le plus grand des magazines de BD français. Il vient du reste d'en claquer la porte, meurtri d'avoir été bousculé - trahi, pense-t-i
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