BrésilL'armée à la rescousse à trois mois du Mondial
Après une série d'attaques contre les forces de l'ordre, les soldats vont de nouveau épauler la police de Rio pour renforcer la sécurité, à l'approche de la Coupe du monde de foot.

Cette disposition permet aux militaires d'assurer la sécurité publique et d'agir comme la police dans les rues.
Le gouverneur de Rio, Sergio Cabral, a annoncé lundi que la présidente Dilma Rousseff avait accepté sa demande d'instaurer la «garantie de la loi et de l'ordre» dans l'ensemble des favelas du Complexo da Maré, pas encore «pacifié» par la police. Cette disposition permet aux militaires d'assurer la sécurité publique et d'agir comme la police dans les rues.
«C'est un pas décisif dans notre politique consistant à avancer toujours plus en matière de sécurité, a affirmé le gouverneur. Il s'agit d'une zone stratégique pour Rio», une des douze villes hôtes du Mondial de foot, qui se déroulera du 12 juin au 13 juillet. La métropole accueillera notamment la finale de la compétition.
Seize favelas
La décision d'occuper le Complexo da Maré, qui regroupe 16 favelas près de l'aéroport international et trois des principales voies d'accès au centre-ville, intervient après une série d'attaques du crime organisé ayant récemment visé les policiers et les unités de police pacificatrice (UPP) qui occupent déjà les favelas «pacifiées».
Le gouverneur de Rio a expliqué que dans le Complexo da Maré, «où vivent 100'000 personnes, il y a des armes, de la drogue, des voitures et des motos volées et des criminels qui s'y réfugient comme si c'était leur territoire».
De nombreuses favelas qui se trouvaient depuis trente ans sous le joug de trafiquants de drogue ou de milices ont été occupées à partir de 2008 par la police, qui a installé à ce jour 38 UPP dans 174 favelas surveillées par 9500 policiers. (ats)