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En Algérie, la presse en ligne touchée par une vague d’arrestations

Alors que le climat politique se tend à l’approche de l’élection présidentielle, cinq journalistes ont été emprisonnés en dix jours.

Par  (Alger, correspondance)

Publié le 05 novembre 2018 à 14h56, modifié le 05 novembre 2018 à 14h56

Temps de Lecture 3 min.

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Manifestation en faveur de la liberté d’expression, à Alger, en juillet 2016.

Les arrestations de journalistes se multiplient en Algérie. Ilyes Hadibi, directeur du site d’information Aljazair24, a été arrêté à Alger, mercredi 31 octobre, et placé en détention provisoire. Très actif sur les réseaux sociaux, lauréat en 2016 de l’Algeria Web Award du meilleur site d’information, il est accusé de « diffusion d’informations personnelles sur des pages Facebook ».

Le même jour à Constantine, dans l’est du pays, Abdelkrim Zeghileche, directeur de la webradio Sarbacane, était également incarcéré. Coordinateur régional du mouvement Mouwatana (« Citoyenneté »), né en juin pour s’opposer à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, il a été emprisonné pour « injures, diffamation et menaces » à l’encontre du président d’une association locale. M. Zeghileche avait déjà été arrêté à deux reprises, le 9 septembre et le 6 octobre, pour avoir tenté d’organiser une manifestation des opposants au cinquième mandat.

Ces arrestations de journalistes sont les dernières d’une longue série qui a commencé le 22 octobre. Ironie de l’histoire, cette date avait été décrétée « Journée nationale de la presse » par les autorités, il y a quelques années. Depuis ce jour, Adlène Mellah, directeur des sites d’information Algérie direct et Dzair Presse, est incarcéré sous les accusations d’« outrage aux institutions, enregistrement ou prise de vue sans autorisation ou consentement et atteinte à la vie privée ».

Le journaliste est détenu avec un ancien footballeur, un comédien et le frère d’un cybermilitant installé à l’étranger, Amir Boukhors, dont la page Facebook, « Amir DZ » (plus de 2 millions de fans), diffuse régulièrement des accusations de « corruption » et de « dépravation » à l’encontre de dirigeants algériens. M. Boukhors est accusé d’avoir constitué un réseau pour se livrer grâce à sa page à « du chantage et de l’extorsion » contre des chefs d’entreprise et des responsables.

Atteinte à la présomption d’innocence

Le 23 octobre, c’était au tour d’Abdou Semmar, rédacteur en chef du site Algérie Part, et de son collaborateur Merouane Boudiab d’être arrêtés et placés en détention provisoire. Ils doivent être jugés le 8 novembre pour « diffamation et atteinte à la vie privée ». Leur arrestation fait suite à une plainte du PDG du groupe de médias Ennahar, Anis Rahmani, et du wali (préfet) d’Alger, Abdelkader Zoukh. M. Semmar est accusé d’avoir repris des informations publiées par M. Boukhors.

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