RAPACEUn vautour léthargique secouru en bord de route, un cas qui interroge

Aude: Un vautour léthargique secouru au bord d'une route, un cas qui interroge

RAPACELe vautour fauve, immobile le long d’une route d’Alzonne, a été pris en charge par la Ligue de protection des oiseaux de l’Aude…
La gendarmerie d'Alzonne, dans l'Aude, est intervenue pour secourir un vautour fauve, le 4 novembre 2018.
La gendarmerie d'Alzonne, dans l'Aude, est intervenue pour secourir un vautour fauve, le 4 novembre 2018. - Gendarmerie de l'Aude
Nicolas Stival

Nicolas Stival

L'essentiel

  • Secouru par les gendarmes et les pompiers, le rapace a ensuite été confié à la LPO de l’Aude.
  • Si les jeunes faucons peuvent se retrouver en détresse, c’est généralement plutôt en été qu’en automne, indique un spécialiste.

Un oiseau majestueux, mais immobile sur une glissière de sécurité. Surpris d’apercevoir un vautour posté au bord d’une route d’Alzonne, des automobilistes ont contacté la gendarmerie de ce village audois, à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Carcassonne.

Les militaires, accompagnés de pompiers, sont alors intervenus sur cet axe, à proximité de l’autoroute A61. Placé dans une cage, le rapace a été amené à la brigade, où il a été alimenté et a reçu les premiers soins.

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Il a ensuite été confié à la Ligue de protection des oiseaux (LPO) du département. « C’est un jeune vautour fauve né cette année, qui n’est pas bagué », précise Yves Roulleau, le spécialiste «vautours» de la LPO 11.

« Il peut venir de la colonie audoise, vers Quillan, comme de beaucoup plus loin, que ce soit des Pyrénées, des Grands Causses ou d’Espagne. Je l’ai conduit chez le vétérinaire hier [lundi] soir. On attend désormais les résultats de la radio et de la prise de sang, pour déterminer une éventuelle intoxication. »

Des phénomènes assez courants, mais pas à cette période

Il n’est pas rare de retrouver de jeunes vautours en détresse, parce qu’ils ont raté leur premier envol. Cependant, d’ordinaire, ce type de découverte a lieu l’été, entre mi-juillet et mi-août. « Mais là, nous sommes trois mois après le premier envol, observe Yves Roulleau. Ce n’est pas le premier cas qui se présente ces derniers temps et cela soulève des questions. » Le cadavre d’un vautour fauve a ainsi été récupéré récemment à Carcassonne.

Son congénère d’Alzonne a eu plus de chances. « Même si les analyses révèlent une intoxication, dans son cas, ce ne sera pas quelque chose de rédhibitoire, précise le salarié de la LPO 11. Nous le relâcherons d’ici huit jours. »

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