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Les objets connectés dopent le photovoltaïque organique

De plus en plus d'objets sont connectés et demandent une énergie basse consommation pour recevoir et envoyer des informations. Un marché adéquat pour le photovoltaïque organique. Reportage.

TECHNIQUE  |  Reportage vidéo  |  Energie  |    |  B. Clarke

Dracula Technologies, une startup basée à Valence, a une actualité plutôt dense en ce moment. Elle est en finale du concours national de startup Enedis, après avoir remporté le concours régional. Elle est aussi en finale du concours national du fundtruck. « Tout ça s'enchaîne après avoir gagné un prix mondial. On a effectivement remporté le prix "transition énergétique" lors du challenge Hello Tomorow, qui concerne les statups deeptech. Au-delà des concours, notre actualité est de livrer nos premières preuves de concept à nos clients pour imaginer, en 2019, le lancement de prototypes et préséries, puis industrialiser la technologie ». L'entreprise prépare une levée de fonds de quatre millions d'euros dans les prochains mois.

Concrètement, il s'agit de fabriquer une encre à base de polymères conducteurs sans silicium. Cette encre passe par une imprimante à jet d'encre un peu particulière puisqu'elle utilise une technologie appelée DOD, « drop on demand », qui permet de laisser passer les nanoparticules conductrices de l'encre. « La tête d'impression va jouer le rôle de filtre pour laisser passer les nanoparticules. Après une première impression, il y a un traitement thermique. On va répéter ça sur cinq couches. En fin de process, nous allons encapsuler le tout, car les composés organiques n'aiment pas l'oxygène et l'humidité. Il faut également être capable de réaliser la reprise de contact pour l'amener sur l'objet connecté qu'on va aller alimenter », précise Brice Cruchon, directeur de Dracula Technologies.

Le rendement de ces cellules photovoltaïques est moindre que celui des panneaux de type silicium cristallin, habituellement posés sur les toitures ou au sol pour les centrales, 5 % contre 12 % environ. Mais l'usage n'est pas le même. Déjà, il produit de l'électricité même sans soleil... juste avec la lumière ambiante, même artificielle. Les cellules et l'ensemble du dispositif sont en plastique. Le dispositif est donc flexible et, comme il s'agit d'une impression, il est possible de lui donner le graphisme souhaité. L'idée n'est pas de produire des mégawatts mais plutôt des microwatts pour des produits connectés qui ont un faible besoin énergétique, « dans l'industrie, ça peut être un capteur de température ou de pression. Il peut être posé à un endroit, faire ses mesures et communiquer ses informations de façon autonome. Par exemple, dans le secteur de la santé, cela peut être un capteur de glycémie pour un diabétique... », explique le directeur.

Selon une étude menée par le cabinet de conseil Gartner, en 2020, le marché représenterait 25 milliards d'objets connectés, de quoi donner de bonnes perspectives pour cette jeune startup qui emploie dejà près d'une vingtaine de salariés.

Et le recyclage dans tout ça ? Pour l'instant, il semble que ce ne soit pas une priorité pour l'entreprise. Toutefois, le directeur reste optimiste sur la question : « en gros, il nous faut un gramme de matière pour produire un mètre carré de surface. Cela veut dire qu'on a très peu de matière résiduelle sur le PET et aujourd'hui, on peut imaginer retraiter ce PET dans la chaîne classique des bouteilles en plastique. On n'a pas fait encore de test mais on pense que ce sera possible. »

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