En visite dans une usine Renault près de Maubeuge, dans le Nord, Emmanuel Macron a dénoncé, ce jeudi, la « boîte à folie » des polémiques inutiles » après la controverse sur le maréchal Pétain, pour lequel il n’a, selon lui, « jamais été question d’avoir une célébration individuelle ».
« Il faut reconnaître la vérité de l’Histoire, mais rester dans notre devoir de mémoire et rester aux conséquences de l’indignité qui a été reconnue » en 1945 au héros de la Grande Guerre, devenu le chef du régime collaborationniste de Vichy, a expliqué le Président à Maubeuge (Nord), en dénonçant la « boîte à folie » des « polémiques inutiles ».
Le président de la République avait créé la controverse mercredi, en jugeant « légitime » d’inclure Pétain, au nom de son rôle dans la Première Guerre mondiale, dans un hommage rendu aux chefs militaires de ce conflit, samedi, aux Invalides. « Il y a un maréchal Pétain qui a été un des acteurs et des grands soldats de 14-18, et ça, vous ne pouvez pas l’effacer, et donc j’ai simplement dit : on n’efface pas l’histoire, on n’est pas les procureurs de l’histoire », a souligné le chef de l’État, estimant que la France avait « besoin d’autres polémiques que celle-ci ».
L’Exécutif a ensuite souligné que le chef d’état-major irait samedi « fleurir la tombe des cinq maréchaux qui sont aux Invalides, où il n’y a pas Pétain ».
« Vous êtes ridicule »
Au cours de sa visite à l’usine Renault à Maubeuge, le chef de l’État a, par ailleurs, défendu avec force sa politique économique face à un ouvrier protestataire du syndicat Sud, hué par ses collègues, qui lui criait : « Vous n’êtes pas le bienvenu ». « On est là tous ensemble pour réussir », a répliqué Emmanuel Macron. « On réussit sans vous », l’a coupé son interlocuteur. « Là vous êtes ridicule, pardon de vous le dire », s’est énervé le chef de l’État.