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Des centaines de personnes fuient après une attaque de Boko Haram près de Maiduguri


Dans un camp de réfugiés près de Maiduguri, Nigeria, le 30 août 2016.
Dans un camp de réfugiés près de Maiduguri, Nigeria, le 30 août 2016.

Le groupe jihadiste Boko Haram a mené samedi soir des attaques près de Maiduguri, ancien fief du groupe, dans le nord-est du Nigeria, forçant des centaines de personnes a fuir, ont confirmé dimanche les services d'urgences.

Arrivés à bord de camions, des membres de Boko Haram ont attaqué le village de Jimmi, situé à 5 km de Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno, samedi vers 18h30 GMT, ouvrant le feu et forçant leurs habitants à fuir vers la capitale.

Ils ont également attaqué un camp de personnes déplacées par les violences près du village de Kayamla, au niveau de la base militaire de Giwa, incendiant des tentes sous lesquelles elles étaient abritées.

"Un homme handicapé a été retrouvé mort, 65 maisons ont été brûlées, 200 vaches et 300 moutons ont été dérobés", a rapporté Bashir Garga Idris, responsable de l'Agence nationale pour la gestion des urgences pour le nord-est du Nigeria.

"Les blessés ont reçu des premiers soins", a-t-il ajouté.

"Les 'terroristes' de Boko Haram ont attaqué Jimmi ainsi qu'un camp de déplacés près de Giwa", a déclaré à l'AFP, Musa Ari, le chef des milices civiles qui appuient l'armée nigériane.

Cette attaque a provoqué un déploiement de l'armée de l'air sur la zone, causant la panique dans la grande capitale du Nord-Est, d'habitude plutôt sécurisée, a souligné Ibrahim Liman, un autre milicien.

"Nous avons quitté notre village pour échapper à Boko Haram", a témoigné un habitant de Jimmi, ajoutant avoir vu "des avions militaires survoler le village, ce qui nous a fait très peur".

En avril dernier, des dizaines d'insurgés avaient lancé une attaque sur le camp militaire de Giwa, où sont détenus près d'un millier de personnes, accusées d'être affiliées au groupe jihadiste.

La guerre contre Boko Haram a fait plus de 27.000 morts depuis 2009 et plus d'un million de personnes ne peuvent toujours pas rentrer chez elles.

Les attaques, notamment contre les bases militaires, se sont intensifiées au cours des derniers mois, alors que le Nigeria se prépare pour un nouveau scrutin présidentiel en février prochain.

Abubakar Shekau, leader d'une faction de Boko Haram, a diffusé cette semaine une video dans laquelle il revendique les dernières attaques du groupe.

Avec AFP

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