“Les maisons et les commerces ont été réduits en un amas de cendres et de métal tordu. Les hauts pins et les poteaux téléphoniques se sont consumés”, raconte le Los Angeles Times.
“Les voitures abandonnées par leurs conducteurs en fuite qui se sont retrouvés dans l’impossibilité de s’échapper, gisent déformées sur la chaussée, leurs pneus ont fondu”.
“Il y a eu des gens qui n’ont pas pu sortir” à temps de leurs voitures, a expliqué au journal, le shérif du comté de Butte. Les corps de cinq personnes ont été retrouvés dans des voitures dépassées par le feu.
7 000 bâtiments consumés par les flammes
Dimanche 11 novembre, les pompiers californiens luttaient toujours contre plusieurs incendies qui ont fait au moins 25 morts. Une centaine de personnes sont portées disparues.
Le principal foyer des incendies, baptisé “Camp Fire”, se situe dans le nord de la Californie. Vingt-trois personnes ont été tuées, et plusieurs dizaines de milliers de personnes ont dû quitter leur domicile. Depuis le début des incendies jeudi, près de 7 000 bâtiments ont été consumés par les flammes à Paradise, une ville située dans le comté de Butte, au nord de Sacramento.
C’est “l’incendie le plus destructeur de l’histoire de la Californie”, souligne le quotidien de la région, qui craint que les conditions climatiques s’aggravent au cours du week-end, avec des vents forts.
Un problème électrique ?
Cet incendie a déjà consumé plus de 40 000 hectares et n’est maîtrisé pour l’instant qu’à 20 %, selon les pompiers. En Californie du Sud, d’autres incendies font rage, notamment dans la fameuse cité balnéaire Malibu, près de Los Angeles.
“Depuis des générations, Paradise était un endroit exceptionnel où vivre”, a confié un habitant au Los Angeles Times, “cela pourrait l’être un jour de nouveau, mais pas pour les prochaines générations”.
Il faudra sans doute attendre plusieurs semaines avant de connaître l’origine de l’incendie, mais le journal rapporte que la compagnie d’électricité Pacific Gas & Electric avait prévenu vendredi les autorités que “l’une de ses lignes à haute tension située près du lieu du départ de feu, avait dysfonctionné juste avant que les premières flammes soient découvertes le jeudi matin”.
Le géant de la côte ouest. Créé en 1881, c’est le plus à gauche des quotidiens à fort tirage du pays et le grand spécialiste des sujets de société et de l’industrie du divertissement.
Ce n’est qu’à partir des années 1940 qu’il devient le premier quotidien de Los Angeles. Détenu par des Californiens depuis l’origine, le titre est racheté en l’an 2000 par le groupe Tribune – propriétaire du Chicago Tribune. En 2018, le Los Angeles Times est vendu à un milliardaire des biotechnologies, Patrick Soon-Shiong.
Après des années de baisse des ventes, de valse des directeurs de la rédaction et de coupes dans les effectifs, cet ancien chirurgien entend relancer le titre et lui faire prendre le train du numérique. Avec un objectif très ambitieux : 5 millions d’abonnés numériques. Une gageure alors que le Los Angeles Times en compte début 2019 environ 150 000.