"Le gouvernement doit apporter de manière urgente un soutien financier aux automobilistes qui sont obligés de prendre leur voiture pour leur permettre de faire face à la hausse du prix des carburants". C’est ce que réclame un ensemble d’ONG (Greenpeace, WWF, Oxfam, etc.) regroupées au sein d’Action climat dans une tribune publiée ce matin sur France Info. 

La fiscalité écologique est nécessaire pour transformer le modèle de transport actuel. Mais elle ne doit pas pénaliser ceux qui ne peuvent faire autrement, faute de politique cohérente et ambitieuse sur la mobilité durable. C’est en substance le message que portent 23 ONG environnementales, emmenées par le Réseau Action Climat (1) dans une tribune publiée ce 12 novembre sur France Info. Un message qui se veut fédérateur à l’heure où la polémique et la mobilisation citoyenne, incarnées par les "gilets jaunes", enflent sur la hausse de la taxe sur les carburants.
"La vulnérabilité des Français au prix des carburants est un fait. Des mesures doivent donc être adoptées pour les sortir de cette dépendance", assurent les associations signataires. Or, "à l’instar des précédents gouvernements, le gouvernement actuel mène une politique des transports qui, à ce jour, n’est ni cohérente avec l’urgence climatique, ni juste socialement". Car "cette fiscalité qui touche les Français épargne les secteurs les plus polluants et émetteurs de gaz à effet de serre, comme le secteur aérien ou le transport routier de marchandises".
La loi mobilité attendue pour le 21 novembre
Les solutions sont nombreuses et connues soulignent-elles, citant pêlemêle les transports en commun, les vélos, le développement de véhicules véritablement moins émetteurs et moins polluants, le désenclavement des territoires via un réseau ferré modernisé ou la lutte contre l’étalement urbain. "Ces solutions doivent être actées et financièrement soutenues par le gouvernement dans sa prochaine loi", demandent-elles. La loi mobilités doit être présentée en Conseil des ministres la semaine prochaine, mercredi 21 novembre.
En attendant "il y a ceux qui ne peuvent pas faire autrement : parce qu’ils ont peu de moyens mais qu’en plus, du fait de leur implantation géographique, ils ne peuvent se déplacer autrement qu’en prenant leur voiture", reconnaissent les ONG. Pour ces personnes, le "gouvernement doit apporter de manière urgente un soutien financier, pour leur permettre de faire face à la hausse du prix des carburants".
Béatrice Héraud @beatriceheraud
(1) Les associations signataires de la tribune: Le Réseau Action Climat et ses associations membres (350.org ; Agir pour l’environnement ; Alofa Tuvalu ; Alternatiba ; CLER – Réseau pour la transition énergétique ; CCFD-Terre solidaire ; 4D ; FUB ; Fnaut ; Fondation pour la Nature et l’Homme ; France Nature Environnement ; Greenpeace France ; Hespul ; Les Amis de la Terre ; Ligue de protection des oiseaux ; Oxfam France ; REFEDD ; Réseau Sortir du nucléaire ; Secours catholique-Caritas France ; WECF ; WWF France ; Zero Waste France).

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